. Gérard Terborch . nge de gravité et dhumeur joviale, avecdes gestes mesurés qui sont loin dexclure la possi-bilité dune passion profonde. Voici des femmessurtout, ou plutôt la femme, car cest par cettefigure synthétique que lœuvre de Terborch sélèvele plus haut, et quelle revêt cette forme délégancehautaine qui détermine sa véritable femme est la raison-dêtre de lintérieur. Onaperçoit partout le passage de sa main. Sa grâce unpeu languissante est répandue, autour delle, dansles choses que lon devine rarement déplacées, etqui servent plus à laffiner quà la distraire. Ellemarche
. Gérard Terborch . nge de gravité et dhumeur joviale, avecdes gestes mesurés qui sont loin dexclure la possi-bilité dune passion profonde. Voici des femmessurtout, ou plutôt la femme, car cest par cettefigure synthétique que lœuvre de Terborch sélèvele plus haut, et quelle revêt cette forme délégancehautaine qui détermine sa véritable femme est la raison-dêtre de lintérieur. Onaperçoit partout le passage de sa main. Sa grâce unpeu languissante est répandue, autour delle, dansles choses que lon devine rarement déplacées, etqui servent plus à laffiner quà la distraire. Ellemarche, et ce nest pas dans un envolement daffî-quets, ni dans un sillon de parfums. Son pas estlent et réfléchi ; le satin de la jupe frôle sans bruitle tapis. A peine on entend un léger froissementdétoffes. Car cette femme, au milieu dun luxe dontle goût ne se dément jamais, nest nullement unemijaurée. Sa coquetterie est dénuée de capriceet de vanité. Cest, avant tout, une maîtresse de. LA DEPECHEMusée du Mauritshuis, La Havi I 17 maison pleine damour-propre, soucieuse dentre-tenir autour delle une tradition dordre et de quel merveilleux génie, cet être, appa-ramment délivré des soucis de la vie laborieuse,sentend à élever toute chose autour de lui ! Par lasobriété de ses désirs, il prouve à quelle racecultivée il appartient. La riche ordonnance, quirègne dans son intérieur, aide à maintenir la penséeà un niveau constant de rêverie. Tout est prêtpour de grands mouvements dâme, pour des élanspuissants, auxquels le geste a peu de part, et quisaccomplissent, sans témoins, au fond des con-sciences. Aussi, lœuvre se borne-t-elle à quelquesraccourcis, où lon sétonnera de ne trouver quedes ébauches daction. Rarement lamour y seraexprimé. Tout sentiment qui se livre en paraîtmême volontairement exclus. Quon ne sy trompepas, cependant. Car ces simples occupations, aux-quelles lactivité des êtres que lon a sous le
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