. Eugène Carrière, peintre et lithographe . me chacun de nous,de mensonges et dincompréhensions, il réalisait en lui-même la vérité et lintelligence et cest ce qui lui donnaitla force de saisir léquilibre de lunivers. Il était devenulun de ces êtres dexception chez qui lesprit critique etlesprit créateur sépousent, et, loin de se nuire, se prêtentun appui mutuel. Au sommet de la puissance créatrice, ilapprenait pourquoi il avait choisi sa route, et les impassesquil eût pu prendre séclairaient pour lui. Cest pour cela quil comprenait les souffrances desautres, cest pour cela que leurs faiblesse
. Eugène Carrière, peintre et lithographe . me chacun de nous,de mensonges et dincompréhensions, il réalisait en lui-même la vérité et lintelligence et cest ce qui lui donnaitla force de saisir léquilibre de lunivers. Il était devenulun de ces êtres dexception chez qui lesprit critique etlesprit créateur sépousent, et, loin de se nuire, se prêtentun appui mutuel. Au sommet de la puissance créatrice, ilapprenait pourquoi il avait choisi sa route, et les impassesquil eût pu prendre séclairaient pour lui. Cest pour cela quil comprenait les souffrances desautres, cest pour cela que leurs faiblesses ne leur fermaientpas son accueil. Il ne croyait ni à lentité bien, ni à lentitémal, il savait, par ces lueurs illuminantes que son espritavait le pouvoir de projeter sur tous les actes de sa vie,que nous passons du bien au mal, du mal au bien, commeune forme passe à une autre forme, par des passages infi-niment subtils, et que tout lhéroïsme humain consiste àchercher ceux qui nous conduisent vers le bien, à fuir144. Louis Devillez et sa mère ceux qui nous conduisent vers le mal. Sil fut un êtrejuste, cest quil avait découvert Vutilité de la morale,transition dun homme à un autre et seul facteur possible deléquilibre social. Cest pour cela que sa haute raison nétait pas un rouagede montre. Il parlait avec pitié de « ceux qui portent tou-jours la raison en bandoulière » et huilait sa force moralede générosité. Comme il aimait, il sut parfois nêtre pasraisonnable. Seulement il sen rendait compte et prétendaitquau lieu de faire face à la tentation, il fallait la fuir et que« notre force est faite de la conscience de notre faiblesse ».« Malheureux, lai-je entendu dire, malheureux celui quina jamais enfreint la loi! » Et, quand il sélevait contreune faute et que celui qui avait commis cette fautevenait vers lui, il lui ouvrait les bras : « Je condamnela chose et non les gens ». Est-il possible de mieuxdéfinir laction du héros qui m
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