A travers le monde romain . ussi, dans les désordres des sens. Toute différente était sa belle-sœur, fille duncitoyen de Tusculum, Fulvie, femme à navait dune femme que le corps ; soncaractère, avide de domination, entier, implaca-ble, cruel à lexcès, aurait pu laisser croire quela nature, en la créant, sétait trompée de de sacrifier aux nouveautés galantes deson temps, elle possédait, exaspérées et tour-nées en vices, les vieilles qualités romaines :audace, énergie, ténacité. Sa vie débuta par desdeuils. Elle épousa dabord P. Clodius. Aprèslassassinat que lon connaî


A travers le monde romain . ussi, dans les désordres des sens. Toute différente était sa belle-sœur, fille duncitoyen de Tusculum, Fulvie, femme à navait dune femme que le corps ; soncaractère, avide de domination, entier, implaca-ble, cruel à lexcès, aurait pu laisser croire quela nature, en la créant, sétait trompée de de sacrifier aux nouveautés galantes deson temps, elle possédait, exaspérées et tour-nées en vices, les vieilles qualités romaines :audace, énergie, ténacité. Sa vie débuta par desdeuils. Elle épousa dabord P. Clodius. Aprèslassassinat que lon connaît, le corps du tribunfut rapporté à Rome et exposé dans la cour desa maison. Fulvie montra, dès ce moment, cedont elle était capable ; elle désignait à toutvenant, avec force cris, cette poitrine percée decoups et cherchait à ameuter la multitude con-tre les meurtriers. Peu après, cependant, ellese remariait avec C. Scribonius Curion, qui futtué en Afrique. Veuve pour la seconde fois, elle. FULVIE, FEMME danTOINE AU DÉCLIN DE LA REPUBLIQUE 55 demeura cinq ans dans lombre ; mais alors,elle séprit dun attachement passionné pour__Antoine, quelle décida à lépouser. Elle rcvaitpour lui les plus hautes destinées ; elle étaitprête à toutes les démarches, à tous les crimespour les lui assurer. Quand celui-ci, violemmentattaqué par Cicéron, fut sur le point dêtre dé-claré ennemi public, elle nhésita pas à se met-tre à la tête de ses parents et de ses amis et,tenant son fils par la main, elle passa une nuitentière à courir en suppliante chez tous lessénateurs ; le lendemain, elle les abordait dansla rue, en costume de deuil, au moment oii ilsentraient dans la curie, se jetait à leurs pieds,les poursuivait de ses gémissements et deses prières. Il fallut toute lénergie de Cicéronpour déjouer cette manœuvre. Elle ne lui par-donna jamais dy avoir réussi : on sait que lejour où on lui apporta la tête de lorateur, mas-sacré


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