Gazette des beaux-arts . rable importancedece fils dAlexandre VI,- de ce César Borgia bien trop aimé de sa sœur Lucrèce; si lon sefigure ce somptueux dont les chevaux de main étaient, aux fêtes deChinon, ferrés dor massif, on comprendra que son épée de parement,faite pour flatter son orgueil, représente à elle seule la perfectioncomme ouvrage italien de la fin du xve siècle. « Labbé Galiani, dans ses Lettres à madame dÉpinaij (Naples,2 octobre 1773), sexprime en ces termes au sujet de César Borgia etde cette épée : «Puisque, dit-il, vous avez Brantôme, ma belle dame,« voici de quoi il sagit :


Gazette des beaux-arts . rable importancedece fils dAlexandre VI,- de ce César Borgia bien trop aimé de sa sœur Lucrèce; si lon sefigure ce somptueux dont les chevaux de main étaient, aux fêtes deChinon, ferrés dor massif, on comprendra que son épée de parement,faite pour flatter son orgueil, représente à elle seule la perfectioncomme ouvrage italien de la fin du xve siècle. « Labbé Galiani, dans ses Lettres à madame dÉpinaij (Naples,2 octobre 1773), sexprime en ces termes au sujet de César Borgia etde cette épée : «Puisque, dit-il, vous avez Brantôme, ma belle dame,« voici de quoi il sagit : je possède une pièce fort curieuse, cest« Y épée de César Borgia, duc de Valentinois, fils du pape Alexandre VI,« quil fit travailler exprès avec des emblèmes allusifs à sa grandeur« future et à son ambition. Il est superflu de vous conter comment,« par quels détours, cette.épée est tombée entre mes mains. Je voulais« en faire un présent lucratifaupape et, selon mon usage, laccom-. PlTolo-£!S3od,Valadon et CV ÉPÉE DE CESAR BORGIA! Appartenant au duc de Sermoneta ) Gazette tien Beaux-Arts Imp. A. Clément .Paris LA FLEUR DES BELLES EPEES. 51 « pagner dune dissertation érudite pour en illustrer les emblèmes.« Je pris la plume en main et je commençai à écrire : « César Borgia« » — Jen suis resté là, car jamais, au grand jamais, il ne« ma été possible, dans ma bibliothèque et dans celles de tous mes« amis, de trouver en quelle année était né ce gaillard-là. » « Dans une autre lettre (5 mars 1774), labbé Galiani, nayant rienpu apprendre de positif sur la famille des Borgia, en fait dorigine etde date de naissance, écrit à Mrae dEpinay : « Je reçois la réponse de« M. Foncemagne; quoique sa feuille me soit parfaitement inutile,« elle a servi à me prouver létat actuel des savants de Paris et leur« pitoyable imbécillité. » « Galiani légua lépée de César Borgia à un prélat :


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