. Oeuvres complettes. paspour habiter la Cour. Monfieur de Bofiuet,quon regarde comme Père de lEglife, étoitauiïi père des manÅuvres de lintrigue. Il étoit G ij loo ANECDOTES le plus ancien ami de M. de Fénélon ; maiscomme le miérite éminent , Ãc fur-tout lesvertus de ce dernier, lui faifoient ombrage, ilséleva contre les Maximes des Saints, impliquacharitablement fon ami dans laffaire de Ma-dame Guion , &: le fit exiler dans fon Diocèès que M. de Fénélon vit fon Ouvrage con-damné à Rome, il monta lui-même en chaire ,& publia fa condamnation , à laquelle il fefoumit avec un
. Oeuvres complettes. paspour habiter la Cour. Monfieur de Bofiuet,quon regarde comme Père de lEglife, étoitauiïi père des manÅuvres de lintrigue. Il étoit G ij loo ANECDOTES le plus ancien ami de M. de Fénélon ; maiscomme le miérite éminent , Ãc fur-tout lesvertus de ce dernier, lui faifoient ombrage, ilséleva contre les Maximes des Saints, impliquacharitablement fon ami dans laffaire de Ma-dame Guion , &: le fit exiler dans fon Diocèès que M. de Fénélon vit fon Ouvrage con-damné à Rome, il monta lui-même en chaire ,& publia fa condamnation , à laquelle il fefoumit avec une docilité denfant. Son Télé-maque eft un chef-doeuvre de politique, demorale , & dagrément. Monfieur Boffuet letrouva fcandaleux, parce quil naurcit pasété capable de le faire. Enfin, M. de Cambraimourut âgé de foixante-trois ans, & le PartiJanfénifle , qui prêche toujours la charité , fitaufll-tôt cette Epitaphe : Ci-t^ît, qui deux fois fe damnaLune pour Molinos , lautre pour LITTÃRAIRES. loi RABELAIS. R .ABELAis efl: un faux Dieu qui a fait biendes Païens ; il lui en refte même encore quel-ques-uns. Ce neft pas quil ne foit quelque-fois très-original, & quil nait un efprit abfo-lument à lui; mais fa philofophie Se fes plai-fanteries font noyées dans lennui & dans desdigrelTions de mauvais goût ; il efl fouventmême inintelligible , & quand il eft clair, il effclicencieux. Cependant lAbbé Dénaut a tra-vaillé à lédition du Rabelais , à lufage desReligieufes. Il fut dabord Cordelier, & sendégoûta ; de Francifcain , il fe fit Béné quitta lOrdre de Saint-Benoit , & aprèsavoir trompé Dieu , il voulut tromper leshommes ; il prit létat de Médecin. Il fut celuidu Cardinal du Bellay, & le fuivit à finit par être Curé de Meudon ; ce fut là quil compofa fon Pentagniel, dont on doitlui favoir plus de gré que sil eût fa
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