. Les Epreuves De Charlotte . ne belle dame vêtuede velours noir se leva du fauteuil où elle étaitassise et vint au-devant de la petite fille. « Jentends bien souvent parler de vous, luidit-elle dun air aiïable. Ma fille Augusta vousaime de tout son cœur et jespère que vous lelui rendez. Je sais combien vous êtes intelli-gente et travailleuse. Je compte sur vous pourlui donner le bon exemple. » Ces gracieuses paroles firent grand plaisir àCharlotte qui remercia du mieux quelle putcette belle dame si aimable. Les petites filles en-tourèrent Charlotte; Augusta la prit par la mainet la présenta à


. Les Epreuves De Charlotte . ne belle dame vêtuede velours noir se leva du fauteuil où elle étaitassise et vint au-devant de la petite fille. « Jentends bien souvent parler de vous, luidit-elle dun air aiïable. Ma fille Augusta vousaime de tout son cœur et jespère que vous lelui rendez. Je sais combien vous êtes intelli-gente et travailleuse. Je compte sur vous pourlui donner le bon exemple. » Ces gracieuses paroles firent grand plaisir àCharlotte qui remercia du mieux quelle putcette belle dame si aimable. Les petites filles en-tourèrent Charlotte; Augusta la prit par la mainet la présenta à toutes ses amies; elles la firentasseoir au milieu delles et chacune sempressaà lenvi de la questionner sur Paris, sur laFrance, sur les merveilles quelle y avait vues,sur la vie quelle y menait. Ces questions étaientposées avec un air dintérêt et daimable curio-sité qui ne ressemblait en rien au ton ironiquedes cousins et cousines de Silbermann, et Char-lotte éprouvait une véritable joie à y ré Charlotte traversa plusieurs salons doré: CHEZ LA COMTESSE GOLDAU. 197 Quand les petites filles eurent bavardé tout àleur aise, Augusta dit à son amie : « Si vous le voulez bien, Charlotte, nousallons jouer le morceau à quatre mains quevous mavez appris. Pourvu que je ne fassepas trop de fausses notes! Heureusement vousjouez avec tant de perfection la première par-tie que votre talent fera passer sur mon gri-bouillage. » Les deux amies se mirent au piano et exécu-tèrent on ne peut mieux le « Menuet de lArlé-sienne » arrangé à quatre mains. Quand elleseurent fini, au milieu des applaudissements delassistance, dautres petites filles jouèrent à leurtour très gentiment, bien quavec moins detalent. Dans tous les cas, toutes y mirent beau-coup de bonne grâce et de simplicité, ce qui estlessentiel. La maîtresse de la maison annonça alors qua-vant le goûter on allait tirer une loterie. Toutela société passa dans une vaste pièce au milieu


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