Revue de l'art chrétien . la Synagogue, les yeux bandés, la couronnetombante, les mains vides, se détourne du Christméconnu par elle, tandis que la nouvelle Loi,lÉglise, se dresse dans une attitude royale ().Autour, des lignes ondulées, expression naïve decette mer de cristal que lApocalypse étend au en France quen Alleinagne, en Angleterre et dans lesPays-lîas. Si cette crainte de la fin du monde a existé, onpeut la considérer comme un fait purement local, lémotionde quelques esprits intéressés ou superstitieux, comme ilsen trouve à toutes les époques. Daprès des érudits quisont loin dêtre sa


Revue de l'art chrétien . la Synagogue, les yeux bandés, la couronnetombante, les mains vides, se détourne du Christméconnu par elle, tandis que la nouvelle Loi,lÉglise, se dresse dans une attitude royale ().Autour, des lignes ondulées, expression naïve decette mer de cristal que lApocalypse étend au en France quen Alleinagne, en Angleterre et dans lesPays-lîas. Si cette crainte de la fin du monde a existé, onpeut la considérer comme un fait purement local, lémotionde quelques esprits intéressés ou superstitieux, comme ilsen trouve à toutes les époques. Daprès des érudits quisont loin dêtre sans autorité, cette terreur ne serait mêmequune pure fiction de quelques auteurs du XVl siè à cet égard la Revue des questions historiques,XII (1S73). N. 1). L. F. I. Dans limagerie du moyen âge, ces deux figures delÉglise et de la Synagogue ne se voient dordinaire danscette attitude quà côté du Christ crucifié. N. D. !.. R. 394 3Rcbue tir T^^rt cbvcticn» ^¥c:X:-6rC??s5ii^gjgDHaygg. ^m. mai^riBai^ aBa£)HïD??Qa:^ABa Église Saint-Bénigne de Dijon. JLtQliët ^âintmtnmt de 2Dijoiu 395 pied du trône de Dieu, une brebis, image dupeuple élu, sabreuve à ces eaux divines ; à lavoussure se succèdent en quatre archivoltes, desanges adorateurs, des martyrs, les vieillards delApocalypse, enfin des animaux, des oiseaux etdes fleurs, la nature entière chante lhymne de lacréature au Créateur. Au linteau, des scènes de laNativité opposent les humilités de la vie terrestredu Christ aux gloires de léternité. Au trumeau,la statue de saint Bénigne portant le bâton dumissionnaire et la palme ; de chaque côté quatrecolonnes et autant de statues représentant avecles vêtements et les insignes du XI° siècle, despersonnages, non de lhistoire contemporaine,comme on la cru, mais de lAncien et du NouveauTestament, Moïse, Melchisédecli, Salomoii, lareine de Saba, qui est cette reine Pédauque, aupied doie, sur laquelle on a tant disserté, D


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