La Lecture . esque douté de lui. Sa bonté pour moi ma en-couraiïée à lui en faire laveu dans un moment de confiantabandon où nous parlions du passé. Je nai pas regretté mafranchise puisquelle ma valu une protestation très chaleureuseet très tendre. II sest éloquemment défendu davoir cessé demaimer et, après lavoir écouté, jai été convaincue. De sa réponse, jai retenu une phrase qui ma frappée. — Tu men voulais davoir voulu entreprendre un long voyageavec Andrée, ma-t-il dit, et dans ce projet, tu as vu la preuveque tu métais indiilérente. Ouelle folie et quelle injustice! Tu temarieras un jour


La Lecture . esque douté de lui. Sa bonté pour moi ma en-couraiïée à lui en faire laveu dans un moment de confiantabandon où nous parlions du passé. Je nai pas regretté mafranchise puisquelle ma valu une protestation très chaleureuseet très tendre. II sest éloquemment défendu davoir cessé demaimer et, après lavoir écouté, jai été convaincue. De sa réponse, jai retenu une phrase qui ma frappée. — Tu men voulais davoir voulu entreprendre un long voyageavec Andrée, ma-t-il dit, et dans ce projet, tu as vu la preuveque tu métais indiilérente. Ouelle folie et quelle injustice! Tu temarieras un jour, ma chère fille, et sans doute, tu iras avec tonmari promener t )n bonheur dans des pays lointains, peut-êtremôme dans ceux où je rêvais daller. Devrai-je en conclure quetu ne maimes plus? Je nai su que répondre et jai compris que javais^été injustepour père et pour Andrée. Je me suis bien promis de veiller surmoi, afin de ne plus retcm er dans la même faute. Pour un rien,. Sous les (Icnldles dun bcrfcaii, le n()u\\::iu-nô ilormail. [WiH-- (i.) 386 LA LECTURE ILLUSTRÉE après avoir demandé pardon à père, jaurais demandé pardon àsa femme. Mais elle na pas connu mes soupçons. Lui exprimermon repentir, ceût été les lui révéler et je men suis tenue àredoubler pour elle de sollicitude et de dévouement. Elle est toujours assez souffrante, condamnée à de longuesheures dimmobilité dans son lit ou sur sa chaise longue. Maiselle se résigne à son état plus allègrement que je nauraiscru. Elle y a dautant plus de mérite, quelle est, par nature,très vivante, très active, et quaprès avoir rêvé de recevoir cetété et de rendre à notre antique demeure, depuis vingt ans en-dormie, un peu de vie joyeuse et mouvementée, elle a dû yrenoncer, sen tenir à ma société, à celle de père, quassurémentelle trouve un peu monotone. Aucune de ces petites contrariétés na cependant altéré sonhumeur. Préoccupée par-dessus tout de


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