Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle a la révolution (notes et documents inédits) ... . tarii de la ville. Cettecorporation fut mise sous le patronage de Sainte-Marie-Magdeleineen souvenir non pas de la pécheresse repentante, mais des aromatesdont elle avait arrosé les pieds du Christ. Cette confrérie, nous dit lapièce suivante, est très ancienne : « ci tempore immemoriali in con-ventu Sancti Dominici fratrum prediccitorum erecta et fundata est ».Mais cette immémoriale ancienneté ne doit pas remonter au delàdu xv siècle. Les statuts de la ville, de i5^o, nous montreront que les am
Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle a la révolution (notes et documents inédits) ... . tarii de la ville. Cettecorporation fut mise sous le patronage de Sainte-Marie-Magdeleineen souvenir non pas de la pécheresse repentante, mais des aromatesdont elle avait arrosé les pieds du Christ. Cette confrérie, nous dit lapièce suivante, est très ancienne : « ci tempore immemoriali in con-ventu Sancti Dominici fratrum prediccitorum erecta et fundata est ».Mais cette immémoriale ancienneté ne doit pas remonter au delàdu xv siècle. Les statuts de la ville, de i5^o, nous montreront que les amendesencourues par les pharmaciens en contravention avec les règlementsmunicipaux étaient versées à la Confrérie Sainte-Marie-Magdeleine. Dans ces mêmes statuts, nous verrons que les maîtres cipothecariiou aromatarii voulant ouvrir boutique devaient payer cinq florins à laconfrérie. En 10^8, cette somme que versaient les nouveaux entrants étaitinsuffisante pour assurer les services pieux de la Confrérie. Lesapothecarii et aromatarii dAvignon (ils sont alors au nombre de i^). -• 37 - demandèrent à larchevêque de vouloir bien élever le droit dentrée desnouveaux maîtres, de deux écus dor à dix pour les praticiens apothi-caires, et a six seulement pour les simples aromatarii. Ceci nous montre quil y avait dans la corporation deux sortes depraticiens : les apothecarii^ se livrant à la confection de tous les médi-caments, et les aromatarii qui avaient le droit de vendre les épiées,drogues et aromates simples, mais ne se livraient pas a la confectiondes formules médicales et à laccomplissement du grand œuvre,cest-à-dire de la thériaque. Voici la pièce originale nous renseignant sur tout ceci : Excellentissime Pater, parte liuiniliumoratoriini vestrorum LaiirentiiVoyeti, Egi-dii Bartlîolomei, Francici Poncheti, Heu-rici Félix, Pétri Johannis, Antlionii Bri-gnolle, Joannis Gariehe,Stephani Nicolai,Gratie Fabri, Pétri Borelli, Thoiiie Ren
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