Revue pittoresque : musée littéraire . in de vous! Mais vous connaissez lechemin pour nous revoir, cest le chemin du vous attends en Dieu ! » Raoul, comme on voit, était resté poêle au rai-lieu des combats, en face de la mort. Cette lettre,ce fut comme le chant du cygne : à peine lenl-ilsignée de son sang quil expira en levant les yeuxau ciel, cet autre rendez-vous, que personne nemanque, et où il nattendit pas longtemps Ga-Lrielle. Son écuyer, cnmmi il rnil voulu, prit soncœur, le sala et le confit en bonnes épices, « cequi veut dire quil lembauma. Après quoi il re-vint en France avec


Revue pittoresque : musée littéraire . in de vous! Mais vous connaissez lechemin pour nous revoir, cest le chemin du vous attends en Dieu ! » Raoul, comme on voit, était resté poêle au rai-lieu des combats, en face de la mort. Cette lettre,ce fut comme le chant du cygne : à peine lenl-ilsignée de son sang quil expira en levant les yeuxau ciel, cet autre rendez-vous, que personne nemanque, et où il nattendit pas longtemps Ga-Lrielle. Son écuyer, cnmmi il rnil voulu, prit soncœur, le sala et le confit en bonnes épices, « cequi veut dire quil lembauma. Après quoi il re-vint en France avec ce précieux testament. Enpassant a Brindes, il y déposa le corps de Raoulpour quil y fût enterré avec éclat. VIII. (jC château de Fayel était toujours pour Ga-brielle une prison Le sire de Fayel ne voulait paslui pardonner. Si Raoul était parti pour la Terre-Sainte, cest que Gabrielle avait décidé son mariil la croisade; mais celui-ci, ayant su que Raoulparlait, était resté. Il sétait, par distraction, con-. Raoul blesse a moit sliliié le juge elle geôlier de sa femme. Quand ilallait chasser, il emportait toutes les clefs a sonceinturon. Vainement lécuyer de Raoul avait tenté de pé-nétrer dans le château de Fayel; cétait commele château de la Relle-au-Bois-Dormant. Il rencontra le sire de Fayel sous les dehorsles plus rustiques; le dernier de ses gardes-chasse était mieux vêtu que lui. Lécuyer lui de-manda sil ne pourrait pas pénétrer au châ à sa douleur, il ne vit pas la joie farouchedu sire de Fayel qui, selon la chronique, sentaitla chair fraîche de Raoul. Lécuyer se laissa désarmer après avoir reçudans le côté un coutelas de chasse. Le sire deFayel dévoilant le précieux envoi et lisant la lettre de Raoul, eut le secret de ce funèbre message. IIrentra au château, et courut à son cuisinier avecune joie sauvage. — Tu appareilleras ce creur en toile confiturequon en puisse bien manger. Ainsi fit le cuisinier «


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