. Gazette des beaux-arts . grès, sa placidité et ses vieux cadres. Depuis quelque temps que jétudie la Belgique dans son intimité,comme jai étudié la Hollande, jai trouvé, dans lancien jDays flamandsurtout, beaucoup de tableaux précieux de lécole qui me préoccupespécialement, des maîtres hollandais dont lhistoire est à éclaircir : deBrouwer, de Theodor de Keijser, par exemple; et aussi de Jan Steen,dAalbert Cuijp et dautres, — œuvres qui sont comme enterrées toutesvives, et qui nont jamais eu aucune publicité. Hobbema est naturellement de ceux à qui lon songe toujours, et ilest de ceux quon pe
. Gazette des beaux-arts . grès, sa placidité et ses vieux cadres. Depuis quelque temps que jétudie la Belgique dans son intimité,comme jai étudié la Hollande, jai trouvé, dans lancien jDays flamandsurtout, beaucoup de tableaux précieux de lécole qui me préoccupespécialement, des maîtres hollandais dont lhistoire est à éclaircir : deBrouwer, de Theodor de Keijser, par exemple; et aussi de Jan Steen,dAalbert Cuijp et dautres, — œuvres qui sont comme enterrées toutesvives, et qui nont jamais eu aucune publicité. Hobbema est naturellement de ceux à qui lon songe toujours, et ilest de ceux quon peut trouver dans un pays casanier et peu des deux Hobbema découverts eu 1829, près de Groningue,dans le château de M. dAlberda van Dycksterhuis, histoire racontée parM. Nieuwenhuis, dans son livre anglais, et reproduite par M. CharlesBlanc dans lHistoire des peintres, devra se renouveler encore. Hobbemanavait-il pas été presque oublié? Ses œuvres restèrent donc longtemps à. 38 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. létat de valeurs presque nulles. Tout le monde ne lit pas les journauxdart, et ne connaît pas le cours de la bourse dcx Il peut yavoir encore, dans dantiques demeures, des Hobbema devenus anonymeset considérés comme de vulgaires dessus de porte ou des panneaux delambris. De plus, il y a encore, tiès-certainement, de par lEurope, des Hob-bema débaptisés et déguisés, sous le nom de Ruijsdael par la spéculationpeu scrupuleuse, sous des noms inférieurs par lindifférence ou par li-gnorance. Jimagine quun connaisseur passionné et actif qui chercheraitHobbema dans les anciens Pays-Bas, snr les bords du Rhin, — et mêmeen France, — ne perdrait pas ses peines. Car cinquante, peut-être centHobbema restent à trouver . Pourquoi donc , en effet, ce vaillant artiste, qui, daprès lestimationde , aurait travaillé trente ans, de 16i0 à 1670; — cinquanteans, selon celle de M. Passavant, puisquil serait né
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