. De l'art des devises . e pointes ajfreux ^Ou je pique toujours, ou tou/iours je menace:JMais quon ne plaigne point le mal que fen rejjens ,Ce dehors épineux, cette piquante face,Nefi quvne couverture au dwvet du. dedans. Aaa iîj 374 CABINET IL ny à point de chafTeplus dangercufe quecelle des coeurs : elle ne (e termine guère quepar la prifc du chafleur : &; c eil principalementde ceux-là quil eft efcrit, que leurs mains fontdes pièges pour leurs pieds. Outre quon nepourfuit que ce quon eftime 5 & que Teftimecft vn commencement dattache 3 ceft vneeflrange proye que le cœur humain 3 quelqueamo
. De l'art des devises . e pointes ajfreux ^Ou je pique toujours, ou tou/iours je menace:JMais quon ne plaigne point le mal que fen rejjens ,Ce dehors épineux, cette piquante face,Nefi quvne couverture au dwvet du. dedans. Aaa iîj 374 CABINET IL ny à point de chafTeplus dangercufe quecelle des coeurs : elle ne (e termine guère quepar la prifc du chafleur : &; c eil principalementde ceux-là quil eft efcrit, que leurs mains fontdes pièges pour leurs pieds. Outre quon nepourfuit que ce quon eftime 5 & que Teftimecft vn commencement dattache 3 ceft vneeflrange proye que le cœur humain 3 quelqueamorce quon luy ofFrejôi quelque appas quonluy prefente , sil ny à du cœur, il eft impoffi-ble de le prendre. Cela regarde la vanité decertaines Perfonnes, qui fe plaifent à faire descaptifs 5 & qui ont tous les jours quelque piè-ge à rendre. Elles ne lient quautant quellesfont liées : 6c leur chafle eft ordinairement lachafTe de la Chouette, qui ne prend quaprèsqu elle eft prife. DE DEVISES. ny-. C Hajferejjè Vaine ç^ captive ]I Tour faire des captifs, moy-mefme je meprive,Du plaijir innocent qui fuit la liberté:C efî la loy de ce jeu, pour •vaincre ilfefaut rendre-^ t Pour arrefter il faut eftre arreflé;Et qui nefi^ point pris ne peut prendre,- i-jn C A B 1 N ;E T LEs Cafcates &:les lets deau font aujour-dhuy les principales beautez des îardins-ôc ce neft pas vn petit plaifir, dy voir dvn co-fl:é , comme i eau bouillonne , en defcendancpar la pante que luy font des Rochers artifi-ciels: Et dy voir dautre cofté,comme elle se-levé avec effort, & retombe aveqiie bruit,aprez avoir fait vn court fpecVacle de fà courteilevation. Ne pourroit on point dire, quoy quon le diftavec vn peu de hardiefle, que cette figure eftvne Parafrafe du de TEfcriture, où il cfldir^ que les Superbes tombent en montant 3 &:que Dieu les abbat par où ils sélèvent. Ils fontdu bruit 5 ils ont des fpe(5tateurs j ils fe perdentdans les nues : Et tout cela ne fert quà Ici fj
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