. Un Enfant Gate . à dire, il nest plus gourmand. » Naturellement il garda ses réflexions pour lui;sa femme, to:it à Léopold, ny aurait prêté au-cune attention. A lheure convenue, ils reprirent le chemin dela rue du Château. Des adieux très-afîectueuxfurent échangés dans le parloir, et en prenantcongé de Léopold, Mme Massereau lui donna desconseils qui amenèrent un malicieux sourire surles grosses lèvres de son mari. « Bon, bon, prêchons-lui maintenant la sa-gesse, lobéissance et la discipline, murmura-t-il; mieux vaut tard que jamais. » Heureusement sa femme ne lentendit pas. En sortant du co
. Un Enfant Gate . à dire, il nest plus gourmand. » Naturellement il garda ses réflexions pour lui;sa femme, to:it à Léopold, ny aurait prêté au-cune attention. A lheure convenue, ils reprirent le chemin dela rue du Château. Des adieux très-afîectueuxfurent échangés dans le parloir, et en prenantcongé de Léopold, Mme Massereau lui donna desconseils qui amenèrent un malicieux sourire surles grosses lèvres de son mari. « Bon, bon, prêchons-lui maintenant la sa-gesse, lobéissance et la discipline, murmura-t-il; mieux vaut tard que jamais. » Heureusement sa femme ne lentendit pas. En sortant du collège, elle essuya ses yeuxhumides des larmes de la séparation, et, prenantcordialement le bras de son mari : « Gela me coûte bien de le quitter, dit-elle;mais il faut pensera son avenir. — Je vois avec plaisir que comme moi tu letrouves bien changé, dit lexcellent homme avecun sourire dintelligence. 11 est devenu tout àlait gentil. Quelle docilité ! quelle amabihté !quelle gaieté! ». B^/x^^^^J^S UN ENFANT GÂTÉ. 245 Mme Massereau sarrêta, et le regardant fixe-ment : « Tu le reconnais enfin, dit-elle, cest unetrès-aimable nature. — Oh! il est charmant, trois fois char-mant. » Mme Massereau se rengorgea et, poussant lespetites barrières qui les séparaient de la gare,elle prononça majestueusement cette phrase in-croyable : « Et voilà cependant lenfant que javais si malélevé! » Le roulement dun objet sur lasphalte lui ré-pondit. Cétait la canne de M. Massereau qui échappaità ses mains quil levait machinalement vers leciel. « Ainsi, dit-il, tu nas pas songé à remercierle colonel Dauvellec. — De quoi le remercierais-je? — Ah! ceci est trop. Pardon, le voilà avec safille; va, va toujours, je te rejoins. » M. Massereau courut après le colonel Dauvel-lec, qui se dirigeait avec Amélie vers un wagonde première. « Vous partez, colonel ? dit-il tout essoufflé. 246 VR ENFANT GÂTÉ. — Dix minutes avant vous, mon cher Masse-r
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