. Gazette des beaux-arts . de nous persuader ici quune certaine grâce peut sourire sur desvisages dont les mentons arrondis trahissent les lourdes ossatures desvieilles races tudesques. Ce beau tableau de 1507 se complète par deux volets où se super-posent, en trois rangées symétriques, des patriarches, des prophètes,des docteurs et de saints personnages. On trouvera à la fin de cette étudela reproduction dun groupe emprunté à la partie inférieure dun despanneaux. Cest une réunion de saintes parmi lesquelles on reconnaîtsainte Dorothée, sainte Christine, sainte Catherine. Elles ont presquetout
. Gazette des beaux-arts . de nous persuader ici quune certaine grâce peut sourire sur desvisages dont les mentons arrondis trahissent les lourdes ossatures desvieilles races tudesques. Ce beau tableau de 1507 se complète par deux volets où se super-posent, en trois rangées symétriques, des patriarches, des prophètes,des docteurs et de saints personnages. On trouvera à la fin de cette étudela reproduction dun groupe emprunté à la partie inférieure dun despanneaux. Cest une réunion de saintes parmi lesquelles on reconnaîtsainte Dorothée, sainte Christine, sainte Catherine. Elles ont presquetoutes le menton robuste; mais elles ont aussi le rayon. Je vois dans les livres que Hans Burgkmair aurait eu deux manièreset quà la fin de sa carrière dartiste il se serait laissé séduire par lestyle italien. Waagen parle de cette transformation comme sil y avaitassisté ; mais V\^aagen a des façons décrire lhistoire qui autorisentquelque défiance. En général, un homme qui sait tout doit être ALEXANDRE DUMAS, : des B^aux-Arts. LE MUSEE DAUGSBOURG. 499 Cette prétendue métamorphose de Bmgkmair napparaît nullement auMusée dAugsbourg. Nous venons de voir que le maître était très-alle-mand en 1507 : il ne létait guère moins en 1519. Nous avons ici deux tableaux de cette date. Le premier représente,en deux compartiments, lempereur saint Henri et saint Georges. Rienditalien dans cette peinture où les deux saints sont réunis sous larca-ture dune coupole ajourée. A gauche, saint Henri, couronné dorfè-vrerie et de perles, tenant dune main la palme symbolique, appuyantlautre main sur une grande épée. A droite, saint Georges, le corpsemprisonné dans une reluisante armure, et posant le pied sur le monstrelégendaire. Ces deux figures ont dans lattitude et dans laccent quelquechose de décisif. On ne peut rien voir qui soit plus écrit; la couleur estintense et robuste ; lindividualité des têtes est tellement soulignée, quepour avoir vu un
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