Les oeuvres de théâtre de Monsieur de Brueys . le nommant point, de lui déro-ber le fruit des fonds quil mit dans la com-munauté , fi tout le monde ne le connoif-foit pas aOTez dailleurs ; ôc fi tant dautres SUR LE -Concert Ridicule. 139ouvrages non feulement fcrieux, mais pro-fonds ôc refpeftablesjne lavoient rendu troprefpedable lui-même pour sofer avouer pu-bliquement , auteur en tout, ou en partie, deces bagatelles prophanes, quelquinnocen-tes quelles foient delles-mêmes. Quon nemaccufe donc point davoir voulu abuferde la crédulité publique 5 quand jai fouffertque mon nom ait été mis égale
Les oeuvres de théâtre de Monsieur de Brueys . le nommant point, de lui déro-ber le fruit des fonds quil mit dans la com-munauté , fi tout le monde ne le connoif-foit pas aOTez dailleurs ; ôc fi tant dautres SUR LE -Concert Ridicule. 139ouvrages non feulement fcrieux, mais pro-fonds ôc refpeftablesjne lavoient rendu troprefpedable lui-même pour sofer avouer pu-bliquement , auteur en tout, ou en partie, deces bagatelles prophanes, quelquinnocen-tes quelles foient delles-mêmes. Quon nemaccufe donc point davoir voulu abuferde la crédulité publique 5 quand jai fouffertque mon nom ait été mis également auxouvrages dontjétois de moitié, comme àceux où je navois aucune part. Quant auxpremiers,on fçait quen toutes occafions jaitoujours rendu à mon afTocié ce qui luiétoit dû : ôc quant aux féconds, je rougiroisen fecret des louanges quon me donneroiten public , Ci je les avois volées ; &un feiildiflique bien à moi me fatisferoit plus,qu\ingrand Se beau poème que ma confcienceme reprocheroit de navoir pas Mi i^o Discours jDIScovrs svr le secret Révélé, LE fujet de cette pièce efl: tiré duneavanture ou dun conte dun char-tier qui conduifoit une voiture de vin;.les cerceaux dun de fes tonneaux fe cafTé^rent, le vin senfuit, il y donna tout les fe-cours poflibles ; mais ne pouvant y porterde remède , il profita de fon malheur, ®arda comme un ménage de boire le vinquil ne pouvoit empêcher de fe répandre^Il commença par néceffité, continua parplaifir, & finit par senyvrer. Voilà , ditmon ami, une fcene qui feroit plaifante àmettre fur le Théâtre, je ne fus pas de fonavis 5 la proportion meffraya , il sen ap-perçut& fe moquant de moi: Vous êtes unpoltron, dit-il, tout fe peut mettre fur leThéâtre, pourvu quon ny veuille pas tra-vailler, comme la plupart des gens, avecprécipitation en courant la pofte ; & 11 jelentreprenois, je mettrois les tours de No-tre-Dame fur le Théâtre. Nous en rimes;il fe piqua , 6c à quelques jou
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