. Contes De Fees . le soir, ils laperçurent illuminécomme la première fois. Le cheval fut tout seulà lécurie, et le bonhomme entra avec sa filledans la grande salle, où ils trouvèrent une tablemagnifiquement servie, avec deux couverts. Lemarchand navait pas le cœur de manger; maisla Belle, sefforçant de paraître tranquille, semit à table et le servit ; puis elle disait en elle-même : « La Bête veut m*engraisser avant de me man-ger, puisquelle me fait si bonne chère. » Quand ils eurent soupe, ils entendirent ungrand bruit, et le marchand dit adieu à sa pau-vre fille en pleurant, car il pensait
. Contes De Fees . le soir, ils laperçurent illuminécomme la première fois. Le cheval fut tout seulà lécurie, et le bonhomme entra avec sa filledans la grande salle, où ils trouvèrent une tablemagnifiquement servie, avec deux couverts. Lemarchand navait pas le cœur de manger; maisla Belle, sefforçant de paraître tranquille, semit à table et le servit ; puis elle disait en elle-même : « La Bête veut m*engraisser avant de me man-ger, puisquelle me fait si bonne chère. » Quand ils eurent soupe, ils entendirent ungrand bruit, et le marchand dit adieu à sa pau-vre fille en pleurant, car il pensait que cétait laBête. La Belle ne put sempêcher de frémir envoyant cette horrible figure : mais elle se ras-sura de son mieux ; et le monstre lui ayant de-mandé si cétait de bon cœur quelle était venue,elle lui dit en tremblant, que oui. « Vous êtes bien bonne, dit la Bête, et je voussuis bien obligée. Bonhomme, partez demain ma-tin, et ne vous avisez jamais de revenir ici. Adieu,la La belle ne put sempêcher de frémir en voyant cette horrible figure,(Page 398.) LA BELLE ET LA BÊTE. 401 — Adieu, la Bête, » ré tout de suite le monstre se retira. « Ahl ma fille, dit le marchand en embrassantle Belle, je suis à demi mort de frayeur. Croyez-moi, laissez-moi ici. — Non, mon père, lui dit la Belle avec fermeté,vous partirez demain matin, et vous mabandon-nerez au secours du ciel ; peut-être aura-t-il pitiéde moi. » Ils furent se coucher, et croyaient ne pas dor-mir de toute la nuit; mais à peine furent-ils dansleurs lits, que leurs yeux se fermèrent. Pendantson sommeil la Belle vit une dame, qui lui dit :« Je suis contente de votre bon cœur, la Belle;la bonne action que vous faites en donnant votrevie pour sauver celle de votre père ne demeurerapoint sans récompense. » La Belle, en séveillant,raconta ce songe à son père ; et, quoiquelle leconsolât un peu, cela ne lempêcha pas de jeterde grands cris quand il f
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