. Le pari d'un lyceén. repondit monsieurPiquet. Laffaire est delicate. Mais je sais quon15 peut compter sur votre adresse autant que sur votrecourage et votre loyaute. Monsieur Boulard sortit, en saluant poliment. 10. LES CONSEILS DE MONSIEUR PIQUET Apres le depart de monsieur Boulard, monsieurPiquet sassit et dit a Edouard: 20 — Monsieur votre pere ma telegraphie hier pourme prier de vous garder jusqua larrivee dune lettrequil mannongait et que jai regue ce matin. Si jetaisa sa place, je vous conseillerais de rentrer immediate-ment chez vous. 25 — Voulez-vous renoncer a votre singulier pari e


. Le pari d'un lyceén. repondit monsieurPiquet. Laffaire est delicate. Mais je sais quon15 peut compter sur votre adresse autant que sur votrecourage et votre loyaute. Monsieur Boulard sortit, en saluant poliment. 10. LES CONSEILS DE MONSIEUR PIQUET Apres le depart de monsieur Boulard, monsieurPiquet sassit et dit a Edouard: 20 — Monsieur votre pere ma telegraphie hier pourme prier de vous garder jusqua larrivee dune lettrequil mannongait et que jai regue ce matin. Si jetaisa sa place, je vous conseillerais de rentrer immediate-ment chez vous. 25 — Voulez-vous renoncer a votre singulier pari et re-partir pour Bordeaux? Ou bien, persistez-vous a cher-cher, au prix dune foule de mesaventures, de fatigues,de difficultes, de privations, de dangers meme, un LES COXSEILS DE MONSIEUR PIQUET 15 triomphe de pur amour-propre? Decidez, non sansreflexion toutefois. — Je vais vous remettre en liberte. Yotre bourseest vide, je le sais. Je vous donnerai de , si vous vous decidez a prolonger votre 5. tentative, ne perdez pas une chose de vue: cest quele vagabondage, comme la mendicite, est un delit auxtermes de Particle 270 du Code penal. Or, tout in-dividu sans domicile certain, sans moyens de sub-sistance, et qui nexerce habituellement aucune pro- 10fession, aucun metier, est un vagabond. Les vagabondsages de moins de seize ans nesont pas condamnes 16 LE PARI DUN LYCEEN comme les autres a remprisonnement, mais sont placessous la surveillance de la haute police et detenusjusqua Tage de vingt ans. Naturellement on les ren-voie a leurs families si elles les reclament. Je crois que5 vous feriez bien daller retrouver monsieur Lestillac. — Je vous remercie beaucoup des conseils et desrenseignements que vous me donnez, monsieur lecommissaire de police, repondit Edouard. — Tenez! continua Monsieur Piquet en prenant10 deux pieces dor sur la table, voici quarante francs. Cest suffisant pour le moment. Allez, monsieurLestillac. Reflechissez, et revenez me voir. I


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