Oeuvres illustrées de George Sand . — Votre confiance est insensée, Arthur! Si Jeanne estici, nous la laissons au pouvoir de ce misérable! Non,non, je ne sortirai pas dici sans elle! — Tenez, dit Arthur en lui montrant le portail sombrede lantique forteresse, ne voyez-vous pas là quelquundebout ! cest Jeanne, à coup sur ! Et ils sélancèrent versla herse, où une ombre venait en effet de glisser rapi-dement. Mais ce nétait pas Jeanne. Cétait Raguet, le Bride-vache, qui leur faisait signe de le suivre. XXIV. MALHEUR. Haguet marchait en regardant derrière lui avec pré-caution , et il sempressa dal


Oeuvres illustrées de George Sand . — Votre confiance est insensée, Arthur! Si Jeanne estici, nous la laissons au pouvoir de ce misérable! Non,non, je ne sortirai pas dici sans elle! — Tenez, dit Arthur en lui montrant le portail sombrede lantique forteresse, ne voyez-vous pas là quelquundebout ! cest Jeanne, à coup sur ! Et ils sélancèrent versla herse, où une ombre venait en effet de glisser rapi-dement. Mais ce nétait pas Jeanne. Cétait Raguet, le Bride-vache, qui leur faisait signe de le suivre. XXIV. MALHEUR. Haguet marchait en regardant derrière lui avec pré-caution , et il sempressa dallirer Guillaume et son amiau dehors. — Vous cherchez la fille, dit cet espion vigilant, etsans moi vous ne la trouverez jamais. Combien me don-nerez-vous pour ça ? — Ce que lu voudras, lami! répondit Guillaume. Tune nous a pas trompés, nous ne compterons pas avec toi. — Si fait, mon garçon, comptez! comptez! dit Ragueten tendant son chapeau. Guillaume prit une poignée dargent dans sa poche et 88 I Sir Arthur sélança le premier. (Page 8€.) I I la jeta dan? le chapeau crasseux du mondianf, san?compter, en effet. — Ça va bien , la nuit nest pas mauvaise, dit Raguel ;zen/atits, venez avec moi. Et il les conduisit, lo long des murs extérieurs duvieux château, jusquà un endroit où il sarrêta. Le ter-rain , formé par les éboulements de la ruine, avait été dé-blayé et creusé en cet endroit, comme pour éloigner dusol la fenèlrc étroite mais dégarnie de ses antiques bar-reaux de fer, qui éclairait la tourelle consacrée au pied-à-terre de Marsillal. On avait rejeté plus loin les terreset les graviers amoncelés contre les premiers étages, etcette fenêtre se trouvait ainsi élevée à environ vingt-cinqpieds au-dessus dune sorte de tranchée à pic qui nétaitque le rétablis-sement partiel de lancien bassin des fossésdu château. Marsillat, passant souvent les nuits dans cemanoir isolé et désert, sy était fortifié dans


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