. Essais sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire, depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII . mens, des avantagesimmenfes. Ils y achetaient le meilleurthé de lAiie, les plus belles porcelaines,de lambre gris, du cuivre dune efpèccfupérieure au notre, enfin largent ôclor y objet principal de toutes ces en- DES Nations. 331 trcprifes. Ce pays pofsède , comme la ■ î Chine, prelque tour ce que nous avons, ^ cxlii.ôc preique tout ce qui nous manque. IleTt aulîi peuplé que la Chine, à propor-tion : la nation eft plus fîère ôc plusguerrière. Tous ces peuples étaie
. Essais sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire, depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII . mens, des avantagesimmenfes. Ils y achetaient le meilleurthé de lAiie, les plus belles porcelaines,de lambre gris, du cuivre dune efpèccfupérieure au notre, enfin largent ôclor y objet principal de toutes ces en- DES Nations. 331 trcprifes. Ce pays pofsède , comme la ■ î Chine, prelque tour ce que nous avons, ^ cxlii.ôc preique tout ce qui nous manque. IleTt aulîi peuplé que la Chine, à propor-tion : la nation eft plus fîère ôc plusguerrière. Tous ces peuples étaient au-trefois bien fupérieurs à nos peuplesoccidentaux dans tous les arts de YeC-prit &: de la main. Mais que nous avonsregagné le tems perdu I Les pays où leBramante ôc Michel Ange ont bâti de Rome , où èl a peint,où Newton a calculé linfini, où Cinnade Athalïe ont été écrits , font devenusles premiers pays de la terre. Lqs autrespeuples ne font dans les beaux arts quedes barbares ou des enfàns, malgré leurantiquité, & malgré tout ce que la na-ture a fait pour 3 32 M(SURS ET ESPRIT • CHAPITRE CXLIII. 2)^ rinde en-deçà & delà le Gange. Desefpèces dhommes différentes j & deleurs coutumes. Ch. CXLIII. j E ne vous pas ici du royau-me de SJam , qui na été bien connuqu^au tcms où Louis XlVtn reçut uneambalfade , Se y envoya des millionnai-res & des rroupes également vous épargne les peuples dii Ton-quin 5 de Laos , de la Cochinchine,chez qui on ne pénétra que rarement,ôc long-tems après lépoque des entre-prifes portugaifes ^ & où notre com-merce ne setl jamais bien étendu. Les potentats de lEurope, & les né-gocians qui les enrichiirent, nont eupour objet dans toutes ces découvertesque de nouveaux trélors. Les philofo-phes y ont découvert un nouvel universen morale dc en phyiîque. La routefacile &c ouverte de tous les ports delEurope , jufquaux extrémités des In-des, mit notre c
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