. Mémoires d'une société célèbre, considérée comme corps littéraire et académique; depuis le commencement de ce siècle, ou, Mémoires des Jésuites sur les sciences, les belles-lettres et les arts. yantarrachée, japperçus mes mains &: mes doigtstout enfanglantés ; jen fus furpris , fur - toutnayant fentî aucune piquure, & je le fus en-core davantage , lorfquayant vifité la plante ^japperçus le dos des feuilles entièrement cou-vert dun nombre infini de petits infectes rou-ges comme du fang , & tous remplis dun fucégalement rouge. Ils étoient fi tendres , que jeles ëcrafois très-facilement , pour


. Mémoires d'une société célèbre, considérée comme corps littéraire et académique; depuis le commencement de ce siècle, ou, Mémoires des Jésuites sur les sciences, les belles-lettres et les arts. yantarrachée, japperçus mes mains &: mes doigtstout enfanglantés ; jen fus furpris , fur - toutnayant fentî aucune piquure, & je le fus en-core davantage , lorfquayant vifité la plante ^japperçus le dos des feuilles entièrement cou-vert dun nombre infini de petits infectes rou-ges comme du fang , & tous remplis dun fucégalement rouge. Ils étoient fi tendres , que jeles ëcrafois très-facilement , pour peu que jeles prclTaiTe avec les doigts. Jen écrafai plu-fieurs fur la même feuille de papier , où je def-finai la plante de Tanaife. La couleur en efHencore fort belle. Jy defimai même avec laplante, le petit animal en fa grandeur naturelle;& tel quil paroît dans le microfeope. Je croisque vous ferez bien aife de voir la figure de cesinfectes : je vous envoie le defîîn. La figure KI {fig. première ), les repréfente dans leur figurenaturelle , & la figure L , les .repréfente vus;dans le microfeope. A propos de cette découverte, je me fouvieri$ \ V. dune. Société célèbre*. 141iîune autre que jai faite aufli en herborifant fur Histoirela montagne de Lure en Provence. Jherbori- botÏnfois un été au Nord de cette montagne , je M1!,ER--L°-me vis tout couvert dune quantité incroyabledune efpèce de moucherons deux fois plus grosque les moucherons ordinaires : tous ces mou-cherons avoient les ailes 8c le corps teints dunbleu aufll éclatant que lazur le plus vif. Commeles arbres en étoient couverts, je ne pouvoismempècher , en traverfant la forêt, den écra-fer contre les branches & les feuilles ; de ma-nière que javois tout le devant de mon habitôc de mon chapeau teint dun très-bel azur. Jé-crafai même exprès plufieurs de ces moucheronsfur du papier : ils le colorèrent dun très-beau bleucélefte. Jai confervé ce papier fort long


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