Oeuvres . ôles » Et raviroit les Spedateurs. On vous le prend au mot ; il joue, Contrefait tout en moins de rien ;Mais que fervent Tes fauts, fa grimace & fa moue I En faisant tout, il ne fait rien de imiter le Roi, fur fes pieds il fe haufle,U fronce le fourcil, crie haut, fait lemporté 5 Et ne met quune grandeur faulîe En place de la Majefté,Il fait lAmant fans grâce Si. fans délicateiTe ;Le Confident fans zélé & fans difcrétioa; Met dans le rôle de PrincelîeForce mines, faux airs, mainte affectation ;Pans le Séditieux ne feii voir que ba/TelTe g- 254 CSUVRES DE M. DE LA MofTl i Ne


Oeuvres . ôles » Et raviroit les Spedateurs. On vous le prend au mot ; il joue, Contrefait tout en moins de rien ;Mais que fervent Tes fauts, fa grimace & fa moue I En faisant tout, il ne fait rien de imiter le Roi, fur fes pieds il fe haufle,U fronce le fourcil, crie haut, fait lemporté 5 Et ne met quune grandeur faulîe En place de la Majefté,Il fait lAmant fans grâce Si. fans délicateiTe ;Le Confident fans zélé & fans difcrétioa; Met dans le rôle de PrincelîeForce mines, faux airs, mainte affectation ;Pans le Séditieux ne feii voir que ba/TelTe g- 254 CSUVRES DE M. DE LA MofTl i Ne mêle aucun courage avec au lieu dun intriguant habile , Il ne montra quun étourdi. .De fiflets redoublés lAdeur eft ne Ce donnoit-il pour bouffon, pour agile ? Dans la farce on leût applaudi» La vie humaine eft une pièce,Où nous avons notre rôle à a le fien propre où Nature le yeut-on prendre un autre î on Ce fait Livre IV. 2Çf LE TYRAN DEVENU BON. FABLE XIX. r^ Oh > il neft rien de ce que nous voyonsQui ne parle & ne nous eft matière à nos réflexions ;Tout événement çachons donc réfléchir, méditer , raifonner ;Sans ce point là lHomme & la BéteSont même chofe : onpourroit les donner Lun pour lautre, tête pour tê comptons point fur les avis dautrui ;Ils ne caufent fouvent que colère ou quennui. De tout Cenfeur , quel quil puiffe ê fermon nous eft odieux ;Quand on Te parle, on sécoute bien mieux;Pour être bon difciple , il faut être Ton maî cela ? demande voici , je croi, la quon ne fent quand un autre nous blâmeQue la honte dêtre en fon tort :Sentiment douloureux qui repoude notre qui lui feul épuife fon , quand loi même on f^ait fe faire en-tendreQue la Raifon nous doit donner la Ici f 3P^4 dîUVRSS DE M. DE LX MOT!^;-On Cent lhonneur de le reprendre le plaifir de ne cé


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