Aline et Valcour; ou, Le roman philosophique; écrit à la Bastille, un an avant la Révolution de France . ESSENTIEL A LIRE r AUTEUR croit devoir prévenir quayant cédé^ son manuscrit lorsquil sortit de la Bastille,il a été, par ce moyen, hors détat de le retoucher ;comment, daprès cet inconvénient, louvrage écritdepuis sept ans, pourrait il être » A L ORDRE DUJOUR ? Il prie donc ses lecteurs de se reporter à, lépoqueoù il a été composé, et ils y trouveront alors deschoses bien extraordinaires ; il les invite égalementà ne le juger quaprès lavoir bien exactement ludun bout à, lautre : ce nest ni


Aline et Valcour; ou, Le roman philosophique; écrit à la Bastille, un an avant la Révolution de France . ESSENTIEL A LIRE r AUTEUR croit devoir prévenir quayant cédé^ son manuscrit lorsquil sortit de la Bastille,il a été, par ce moyen, hors détat de le retoucher ;comment, daprès cet inconvénient, louvrage écritdepuis sept ans, pourrait il être » A L ORDRE DUJOUR ? Il prie donc ses lecteurs de se reporter à, lépoqueoù il a été composé, et ils y trouveront alors deschoses bien extraordinaires ; il les invite égalementà ne le juger quaprès lavoir bien exactement ludun bout à, lautre : ce nest ni sur la physionomiede tel ou tel personnage, ni sur tel ou tel systèmeisolé quon peut asseoir son opinion sur un livrede ce genre ; lhomme impartial et juste ne pronon-cera jamais que sur ALINE ET VALCOUR LETTRE PREMIERE. DETERVILLE A VALCOUR. Paris, z juin 1778. T?^;SSous soupâmes hier, Eugénie et moi,Q-LkIUS chez ta divinité, mon cher ^^^fl^K^ Que faisais-tu?.. Est-ce jalousie?..Est-ce bouderie?.. Est-ce crainte?.. Ton absencefut pour nous une énigme, quAline ne put oune voulut pas nous expliquer, et dont nouseûmes bien de la peine à comprendre le demander de tes nouvelles, quand deuxgrands yeux bleus respirant à la fois lamour etI 1 2 ALINE la décence, vinrent se fixer sur les miens, etmavertir de Je me tus; peu après jemapprochai ; je voulus demander raison dumystère. Un soupir et un signe de tête furentles seules réponses que jobtins. Eugénie ne futpas plus heureuse; nous ne pressâmes plus;mais madame de Blamont soupira, et je len-tendis : cest une mère délicieuse que cettefemme, mon ami ; je doute quil soit possibledavoir plus desprit, une âme plus sensible,autant de grâces dans les manières, autantdaménité da


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