. Histoire d'un casse-noisette . é Nougat, et une grandeportion de la forêt Angélique; moyennant quoi, ilconsentit à séloigner, sans avoir fait dautres dégâtsque celui que vous voyez. » Dans ce moment, on entendit une douce et char-mante musique. Les portes du palais souvrirent delles-mêmes,et douze petits pages en sortirent, portant dansleurs mains des brins dherbe aromatique, allumésen guise de flambeaux ; leurs têtes étaient compo-sées dune perle ; six denlre eux avaient le corpsfait de rubis, et six autres démeraudes, et aveccela ils trottaient fort joliment sur deux petits piedsdor ciselé


. Histoire d'un casse-noisette . é Nougat, et une grandeportion de la forêt Angélique; moyennant quoi, ilconsentit à séloigner, sans avoir fait dautres dégâtsque celui que vous voyez. » Dans ce moment, on entendit une douce et char-mante musique. Les portes du palais souvrirent delles-mêmes,et douze petits pages en sortirent, portant dansleurs mains des brins dherbe aromatique, allumésen guise de flambeaux ; leurs têtes étaient compo-sées dune perle ; six denlre eux avaient le corpsfait de rubis, et six autres démeraudes, et aveccela ils trottaient fort joliment sur deux petits piedsdor ciselés avec le plus grand soin et dans le goûtde Benvenuto Cellini. Ils étaient suivis de quatre dames de la tailletout au plus de mademoiselle Clairchen, sa nou-velle poupée, mais si splendidement vêtues, sirichement parées, que Marie ne put mécon-naître en elles les princesses royales de Confîtu-rembourg. Toutes quatre, en apercevant Casse-Noi-sette, sélancèrent à son cou avec la plus tendre LE VOYAGE. 209. effusion, sécriant en même temps et dune seulevoix : « 0 mon prince ! mon excellent prince !... 0 monfrère ! mon excellent frère ! » Gasse-Noisetle paraissait fort touchéles nombreuses larmesqui coulaient de sesyeux, et, prenant Mariepar la main, il dit pa-thétiquement, en sa-dressant aux quatreprincesses : « Mes chères sœurs, voici mademoiselle MarieSilberhaus que je vous présente ; cest la fille deM. le président Silberhaus, de Nuremberg, hommefort considéré dans la ville quil habite. Cest ellequi a sauvé ma vie ; car, si, au moment où je venaisde perdre la bataille, elle navait pas jeté sa pan-toufle au roi des souris, et si, plus lard, elle navaitpas eu la bonté de me prêter le sabre dun major misà la retraite par son frère, je serais maintenant couchédans le tombeau, ou, qui pis est encore, dévoré parle roi des souris. Ah! chère demoiselle Silberhaus,sécria Casse-Noisette dans un enthousiasme quilne pouvait plus maîtris


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