. Pauvre Blaise . qui sest passé. ROBERT. Vous voyez i3ien, maman, que, vous aussi, vousavez peur. LA FERMIÃRE. Mais cest par rapport à vos fourches, petits ni-gauds. Je naurais pas eu peur sans cela. FRANÃOIS. Et pourquoi donc, en vous en allant, nous avez-vous dit de ne pas y aller? Cest que vous aviezpeur quil ne nous fit du mal. LA FERMIÃRE. Hélas! mon Dieu, que faire? Va vite, Blaisot,puisquil ta demandé ; va le trouver dans la salleet raconte-nous ce quil taura dit ; tu nous retrou-veras dans la grange. » Biaise aurait bien voulu ne pas y aller, ou dumoins ne pas y aller seul, mais i


. Pauvre Blaise . qui sest passé. ROBERT. Vous voyez i3ien, maman, que, vous aussi, vousavez peur. LA FERMIÃRE. Mais cest par rapport à vos fourches, petits ni-gauds. Je naurais pas eu peur sans cela. FRANÃOIS. Et pourquoi donc, en vous en allant, nous avez-vous dit de ne pas y aller? Cest que vous aviezpeur quil ne nous fit du mal. LA FERMIÃRE. Hélas! mon Dieu, que faire? Va vite, Blaisot,puisquil ta demandé ; va le trouver dans la salleet raconte-nous ce quil taura dit ; tu nous retrou-veras dans la grange. » Biaise aurait bien voulu ne pas y aller, ou dumoins ne pas y aller seul, mais il nosa pas dés-obéir aux ordres du comte et de la fermière et il se dirigea vers la ferme sans trop hâter le pas Il arriva jusquà la salle et tressaillit daise : le comteny était plus. « II est parti, il est parti ! cria Biaise à la fer-mière et aux enfants ; vous pouvez venir, il ny aplus de danger. » A peine avait-il achevé ces paroles quil aperçutà dix pas de lui le comte sortant dauQ PAUVRE BLAISE 145 Il avait reconnu la voix de Biaise et sempressaitde lui parler pour lemmener, lorsquil entendit lejoyeux appel à la famille du fermier. (c Ah çà ! dit-il en fronçant le sourcil, pour quime prend-on ici? Un des marmots que jempêchede tomber du haut de la fenêtre croit que je vaisle manger; deux autres mattaquent avec unefourche et un râteau comme si jétais une bêteféroce. Et voilà que toi. Biaise, tu appelles, mecroyant parti, en criant quil ny a plus de danger !Quest-ce que tout cela veut dire? â Monsieur le comte, dit Biaise un peu embar-rassé, les enfants ont eu peur de vous déranger,, LE COMTE, avec colère et ironie. Et cest pour ne pas me déranger quils ontvoulu massommer? BLAISE. ]Non pas, Monsieur le comte; ils ont seulementvoulu défendre leur petit frère, LE COMTE. Défendre contre qui? Est-ce que je lui faisaisdu mal ? Ce petit imbécile criait sans sav


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