Proses décadentes . et qui endigue et soutient, qui re-« pousse et déplace, replace et harmo-« nise ; mon œil impitoyable vrille àc( travers ces dessous dont la blancheura rafraîchit et dont les malines embau-« ment ; « Et je nai plus devant moi que le« ridicule spectacle dune nudité gro-« tesque, flasque et débordante, striée de« couperoses et couturée de vergetures,« humide et fleurant acre, cjui se dandine« sur de trop courtes jambes et fait des« grâces Avec lassentiment des seins qui se balancent. « Et comme il est inutile de manifester« une hilarité qui resterait inexplicable« pour celle


Proses décadentes . et qui endigue et soutient, qui re-« pousse et déplace, replace et harmo-« nise ; mon œil impitoyable vrille àc( travers ces dessous dont la blancheura rafraîchit et dont les malines embau-« ment ; « Et je nai plus devant moi que le« ridicule spectacle dune nudité gro-« tesque, flasque et débordante, striée de« couperoses et couturée de vergetures,« humide et fleurant acre, cjui se dandine« sur de trop courtes jambes et fait des« grâces Avec lassentiment des seins qui se balancent. « Et comme il est inutile de manifester« une hilarité qui resterait inexplicable« pour celle qui la provoque, je me tais« et ne me permets quun sourire facile-« ment pris pour une marque dappro-« bation et un acquiescement poli aux Ol PROSES DECADENTES « vulvarités musquées et aux minau-« dières inepties de la charmante per-« ruche qui ne peut simaginer à quel« point son ramage est amusant quand« on lentend sans son plumage.« Et voilà tout mon secret. » LE CHIEN BIBELOT. ^ête basse, avec, dansf/ le regard en dessous;l dont il semble sup-^ plier le passant, uneindéfinissable expres-sion damertume, il trottinedans les talons de sa maî-tresse, le maupiteux barbettondu « en lion ». Sa queue dénudée, quetermine un ridicule pomponnoir, se recoqueville entreses pattes, rasées, elles aussi,à lexception dun bourreletde poils frisés qui souligne 54 PROSES DÉCADENTES à trois centimètres des griffes, la dia-phanéité de ses membres grêles, toutfrissonnants, — plus de honte que defroid. Sa tête frôle le trottoir, comme écraséesous le poids du ridicule ruban bleuquon lui a noué, en rosette, sur le crâne,et sa crinière caricaturalement pseudo-léonine qui tranche avec le nu marbré desa peau noire fait tout ce quelle peutpour dissimuler le petit collier bleu oùtintinnabule douloureusement à ses oreil-les une minuscule clochette en cuivrebien luisant. Il sent quil a lair absurdement jolidun caniche dastrakan descendu de


Size: 941px × 2655px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookau, bookcentury1800, bookdecade1880, bookidprosesdcadente00pi