Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . hie, dont lerésultat aurait été immense, si la bourgeoisie nétait pas par-venue à annihiler la puissance de lEglise par de sourdes etdéloyales manœuvres. Pierre de Savoie était, on le voit, dun esprit noble, géné-reux et fier ; cétait aussi une âme éprise des belles choses. Malgrétoutes les difficultés dont son administration fut traversée, il fîtconstruire le bas des deux dernières travées de son église prima-tiale et le triple portail, si remarquable par sa pureté de style et larichesse de s
Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . hie, dont lerésultat aurait été immense, si la bourgeoisie nétait pas par-venue à annihiler la puissance de lEglise par de sourdes etdéloyales manœuvres. Pierre de Savoie était, on le voit, dun esprit noble, géné-reux et fier ; cétait aussi une âme éprise des belles choses. Malgrétoutes les difficultés dont son administration fut traversée, il fîtconstruire le bas des deux dernières travées de son église prima-tiale et le triple portail, si remarquable par sa pureté de style et larichesse de ses nombreuses sculptures historiées, dernière mani-festation de lart lyonnais, tué, pour de longs siècles, par le triom-phe dune aristocratie nayant que le culte de largent. Cet arche-vêque, lune des belles figures parmi tant de grands hommes qui ontoccupé le siège de Lyon, mourut en i332, après vingt-quatreans dun épiscopal dont les épreuves ne firent que rehausser lagrandeur. 494 HISTOIRE DE LYON Celle fière et loyale attitude du haut clergé lyonnais fut une des. MAÇONS DU XIVe Fig. 5og. — maçons du xive siècleDaprès un bas-relief du portail de Saint-Jean. Ce bas-relief représente laconstruction de la tour deBabel, niais les personna-ges, aussi bien que le mo-nument, sont représentéstels que les choses étaientvers 1^20,époque où vivaitle sculpteur, lia figure unmaçon travaillant à unemuraille et son valet ap-portant des pierres dansune hotte dosier, en pre-nant naïvement pour mo-dèles sescamaradesde tra-vail. Guigne a prétendu,dans la Monographie deSaint-Jean, enlever à lÉ-glise de Lyon le méritedavoir érigé notre bellecathédrale et lattribueraux libéralités des fidèles,« lobole du pauvre, ledenier de lartisan, la livreou le franc du bourgeoisou du gentilhomme ». 11 nadmet que « quelques secours collectifs du Chapitre et de larchevêque ».Cet exposé, quoiquil se termine par une phrase à effet, est inexact.
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