. Annales de la Société des sciences naturelles de la Charente- Maritime. emble-t-il, à des introductionsvolontaires dans les parcs ou à des causes différentes localités baignées par la Manche, à Deau-ville, par exemple, on entrepose parfois des huîtresportugaises dans les parcs, mais on ny a jamais observéla moindre tendance à la reproduction. Aux points où les gryphées trouvent réalisées lesconditions dexistence qui leur conviennent, aux envi-rons de La Rochelle, par exemple, leur développementest véritablement prodigieux ; elles recouvrent duneenveloppe ininterrompue tous l
. Annales de la Société des sciences naturelles de la Charente- Maritime. emble-t-il, à des introductionsvolontaires dans les parcs ou à des causes différentes localités baignées par la Manche, à Deau-ville, par exemple, on entrepose parfois des huîtresportugaises dans les parcs, mais on ny a jamais observéla moindre tendance à la reproduction. Aux points où les gryphées trouvent réalisées lesconditions dexistence qui leur conviennent, aux envi-rons de La Rochelle, par exemple, leur développementest véritablement prodigieux ; elles recouvrent duneenveloppe ininterrompue tous les rochers de la zonesoumise au jeu des marées, et forment parfois dim-menses bouquets dun mètre et plus de hauteur. Quand, 11 à laide dune pioche, on démolit une de ces agglomé-rations de bivalves, dont le volume peut atteindre undemi-mètre cube, on saperçoit, non sans surprise,quelle a pour unique point dappui une pierre grossecomme les deux poings. Celle-ci a supporté cinq à sixgénérations dhuîtres étroites et longues, tixées, dressées,. Phot. F. dhuîtres portugaises, près La Rochelle. étagées les unes sur les autres. Les générations infé-rieures sont mortes et envahies par de la vase ; des lé-gions danimaux trouvent un refuge entre ces milliersde coquilles : ce sont des porcelanes, des vers despècesvariées et dinnombrables murex, qui vivent aux dépensdes huîtres, dont ils perforent les valves. Il y a là unpoids énorme de calcaire sécrété par ces animaux, enpartant du sulfate de calcium contenu dans leau demer. Ces bouquets dressés peuvent être comparés, dans — 12 — une certaine mesure, aux récifs quédifient les polypiersconstructeurs dans les mers chaudes ; mais, infinimentmoins résistants, ils ne durent que quelques anné les mollusques du dessous sont morts, leurscoquilles seffritent, le récif périt par la base ; les vaguesdune tempête labattent comme château de caries. Noussavons tous
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