Histoire de la révolution de 1848 . dontelle a compris la légalité, mais jamais elle nesera aveuglée par le prisme dun prétendantquelconque. Un chef quelconque qui simagi-nerait trouver dans une influence secondairela possibilité de tromper larmée, le jour oùil voudrait exciter de criminelles tentatives,larmée elle-même le mettrait en accusation. »Ces paroles sont couvertes dapplaudisse-ments; mais tout à coup, au moment où lonsy attend le moins, le général Bedeau tourneson discours contre la commission parle de ses divisions, qui paralysent lac-tion gouvernementale ; il insiste s


Histoire de la révolution de 1848 . dontelle a compris la légalité, mais jamais elle nesera aveuglée par le prisme dun prétendantquelconque. Un chef quelconque qui simagi-nerait trouver dans une influence secondairela possibilité de tromper larmée, le jour oùil voudrait exciter de criminelles tentatives,larmée elle-même le mettrait en accusation. »Ces paroles sont couvertes dapplaudisse-ments; mais tout à coup, au moment où lonsy attend le moins, le général Bedeau tourneson discours contre la commission parle de ses divisions, qui paralysent lac-tion gouvernementale ; il insiste sur lineffi-cacité de la forme actuelle. Insinuant quilest urgent de la modifier, il indique dunemanière assez peu voilée quun seul chef, et àce moment un seul, cest le général Cavai-gnac, peut exercer un pouvoir assez fort pourcomprimer les factions. Cest linstant que choisit M. de Lamartinepour monter à la tribune ; il na pas sa séré-nité habituelle, sou visage est pâle, contracté. TROISIÈME PARTIE .lui. Lui, obligé de se défendre devant lAssem- ]blée ! Quelle nouveauté dans sa carrièrû poli-tique et comme on voit quelle le trouble! Ilcommence une longue justification des actes dugouvernement provisoire, remonte jusquà laproclamation de la République, rappelle ledrapeau rouge écarté. On lécoute avec froi-deur; on le trouve prolixe, emphatique. Il seglace en parlant; il voit son auditoire distrait,inattentif, et demande enfin, sous prétextequil a besoin de repos, la suspension de laséance. Pendant cette suspension, une agi-tation sourde se répand dans lAssemblée. Ou est inquiet, on sinterroge. Quy a-t-il defoiidé dans toutes ces alarmes, dans ces accu-sations réciproques? Pourquoi cet appareilmilitaire? Que se passe-t-il au dehors? Onparle dune collision engagée entre la troupeet les rassemblements, dun coup de feu tiré.M. de Lamartine remonte à la tribune. « Ci-loyens représentants, dit-il, une circonstancefatale vient dinterro


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