. Les malheurs de Sophie . de se sauver. Paul, qui sennuyait de son côté, regardaitSophie et la vit prendre labeille. « Que vas-tu faire de cette bête? lui demanda-t-il. SOPHIE, avec rudesse. Laisse-moi tranquille, méchant, cela ne te re-garde pas. PAUL, avec ironie. Pardon, mademoiselle la furieuse, je vous de-mande bien pardon de vous avoir parlé et davoiroublié que vous étiez mal élevée et , faisant une révérence moqueuse. Je dirai à maman, monsieur, que vous me trou-vez mal élevée ; comme cest elle qui mélève, ellesera bien contente de le savoir. PAUL, avec inciuiétude.


. Les malheurs de Sophie . de se sauver. Paul, qui sennuyait de son côté, regardaitSophie et la vit prendre labeille. « Que vas-tu faire de cette bête? lui demanda-t-il. SOPHIE, avec rudesse. Laisse-moi tranquille, méchant, cela ne te re-garde pas. PAUL, avec ironie. Pardon, mademoiselle la furieuse, je vous de-mande bien pardon de vous avoir parlé et davoiroublié que vous étiez mal élevée et , faisant une révérence moqueuse. Je dirai à maman, monsieur, que vous me trou-vez mal élevée ; comme cest elle qui mélève, ellesera bien contente de le savoir. PAUL, avec inciuiétude. Non, Sophie, ne lui dis pas : on me gronde-rait SOPHIE. Oui, je le lui dirai; si lon te gronde, tantmieux ; jen serai bien contente. PAUL. Méchante, va ! je ne veux plus te dire un mot. » LES MALHEURS DE SOPHIE 49 Et Paul retourna sa chaise pour ne pas voir So-phie, qui était enchantée davoir fait peur à Paulet qui recommença à soccuper de son leva tout doucement un petit coin du mou-. choir, serra un peu labeille entre ses doigts à tra-vers le mouchoir, pour lempêcher de senvoler,et tira de sa poche son petit couteau. « Je vais lui couper la tête, se dit-elle, pour lapunir de toutes les piqûres quelle a faites. » En effet, Sophie posa labeille par terre en la 50 LES MALHEURS DE SOPHIE tenant toujours à travers le mouchoir, et dun coupde couteau elle lui coupa la tête ; puis, commeelle trouva que cétait très amusant, elle continuade la couper en morceaux. Elle était si occupée de labeille, quelle nen-tendit pas entrer sa maman, qui, la voyant à ge-noux et presque immobile, sapprocha tout douce^^ment pour voir ce quelle faisait ; elle la vit coupantla dernière patte de la pauvre abeille. Indignée de la cruauté de Sophie, Mme de Réanlui tira fortement loreille. Sophie poussa un cri, se releva dun bond etresta tremblante devant sa maman. <c Vous êtes une méchante fille, mademoiselle,vous faites souffrir cette bête malgr


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