La Lecture . des Célestes. Nulle part on ne constate unepareille négligence et un tel abandon. Les provisions de bouche,quon nachète haliituellement que pour un seul repas à la fois,sont apportées par les commis des magasins ; rarement voit-on unefemme aller faire elle-même ses emplettes. Une profession assezcommunément exercéepar les femmes en Chineest celle de musicienneet chanteuse ambu-lante. On en rencontrefréquemment dans toutesles villes de quelque im-portance, le plus souventen groupes, et accompa-gnées de leurs fineu-neu-jen (fem-mes artistes), comme lesappellent les Chino
La Lecture . des Célestes. Nulle part on ne constate unepareille négligence et un tel abandon. Les provisions de bouche,quon nachète haliituellement que pour un seul repas à la fois,sont apportées par les commis des magasins ; rarement voit-on unefemme aller faire elle-même ses emplettes. Une profession assezcommunément exercéepar les femmes en Chineest celle de musicienneet chanteuse ambu-lante. On en rencontrefréquemment dans toutesles villes de quelque im-portance, le plus souventen groupes, et accompa-gnées de leurs fineu-neu-jen (fem-mes artistes), comme lesappellent les Chinois,opèrent habituellementsous la direction dun im-présario auquel elles rap-portent naturellement lacollecte en échange de lanourrituie et de lentre-tien. Très souvent, lesimprésarios sont les pro-pres maris des artistes qui se procurent ainsi une honnête aisance par le produit du tra-vail de leurs épouses (on sait que la loi chinoise permet auxhommes de prendre plusieurs femmes à la fois).. Chanteuse à Hoiiff-Konff. Le sort de la femme est sensiblement moins doux à la cam-pagne, où elles sont souvent astreintes aux durs travaux deschamps. Dans certains villages, la population féminine exerceune industrie quelconque comme le tissage du coton, ou la con-fection des fleurs artificielles. Cette dernière industrie occupe unpersonnel considérable, la fleur étant lun des ornements les plus 334 LA LECTURE ILLUSTREE répandus dans lempire ; rares sont les femmes, paysannes ougrandes dames, qui nen aient pas dans les cheveux. Souvent, onen pose aussi devant les divinités, dans les chambres. La pudeur, chez la femme chinoise, est loin datteindre le degréconstaté chez leuropéenne. Seules , les maisons des famillesriches comprennent plusieurs pièces et des chambres spécialessont réservées au personnel féminin, épouses ou filles. La géné-ralité des demeures chinoises ne comportent quune chambre. Làse trouve le kan, sorte de plate-forme élevée, qui se
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