. L'étang des soeurs-grises . i, me donnant rendez-vous dans tachambre. — Je nai jamais écrit ce billet, dit Bertrand. ~ Cest cela, interrompit Honorine. Tu vois bien quelle ment. — Non, cest Honorine qui lavait écrit et glissé dans mon bou-quet, car elle sait admirablement imiter ton écriture. Bertrand regarda Honorine, Honorine frémit. Il se rappelait que cétait, en effet, en imitant son écriture,quelle sétait fait livrer, à Paris, son chevalet, ses pinceaux, sespalettes, ses toiles, tous les instruments de son travail de peintre. — Jaccourus à ce Je navais plus rien à te refu


. L'étang des soeurs-grises . i, me donnant rendez-vous dans tachambre. — Je nai jamais écrit ce billet, dit Bertrand. ~ Cest cela, interrompit Honorine. Tu vois bien quelle ment. — Non, cest Honorine qui lavait écrit et glissé dans mon bou-quet, car elle sait admirablement imiter ton écriture. Bertrand regarda Honorine, Honorine frémit. Il se rappelait que cétait, en effet, en imitant son écriture,quelle sétait fait livrer, à Paris, son chevalet, ses pinceaux, sespalettes, ses toiles, tous les instruments de son travail de peintre. — Jaccourus à ce Je navais plus rien à te refu-ser!... Je montai à ta chambre, à chambre, car tuavais déménagé depuis quelques heures, et je lignorais. Cettefemme le savait, (tétait elle qui avait donne les ordres. Quelle lenie ! Il y a des preuves et des témoins. Honorine si> taisait, mordant ses lèvres jusquau sang. Bertrandécoutait, et lon voyait la trace de ses émotions grandir sur sonvisu^-e bouleversé LE DROIT DU MARI 369. Bertrand neut que le temps de se jeter au devant delle. — Là, chez toi, je trouvai, sais-tu qui? — Cest fauxl balbutia Honorine. — Tu me démens trop tùt ! répliqua Denise avec une ironie san-glante. Je lie tai pas encore nommée. Elle reprit : •w Liv. 47 yïo LETANG DES SŒURS-GRISES •— Là, je trouvai presque nue, qui me déclaraquelle était ta maîtresse depuis longtemps, que yous yous enten-diez ensemble, que tu naimais quelle, que si tu continuais à meparler damour, cétait pour endormir ma jalousie, me — Cest faux!... ?—Cest faux? répéta Denise. Tu oses dire que cest faux? Tuoses nier que tu mas rendue folle par la scène la plus abominable,mavouant toutes tes haines farouches contre moi, les étalant sousmes yeux, déshonorant jusquà notre mère à toutes deux dans tarage impie, me soufflant lidée du suicide! Tu oses nier qualorsque, la tête perdue, je me dirigeais vers le kiosque, tu mas suiviepou


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