. Les facâetieuses nuits du seigneur Strarapole. DIXIÈME NUIT Plus je me monstre à vous et moins me voyez-vous ;Toutesfois en yver je me trouve à tous coups,Quand vous voulez soupper, en vostre compagnie. Lénigme tant ingénieusement proposé par Alteriefut trouvé tel quaucun nosa entreprendre linterpré-ter, fors quelle, qui, les voyant tous sans parole, dit :« Messieurs, mon énigme ne signifie autre chose quela nuict, laquelle avec son frère, cestà dire le jour,ont esté produits dés le commencement et avant touteschoses; ils fuyent tousjours lun devant lautre, etjamais ne se peuvent appro
. Les facâetieuses nuits du seigneur Strarapole. DIXIÈME NUIT Plus je me monstre à vous et moins me voyez-vous ;Toutesfois en yver je me trouve à tous coups,Quand vous voulez soupper, en vostre compagnie. Lénigme tant ingénieusement proposé par Alteriefut trouvé tel quaucun nosa entreprendre linterpré-ter, fors quelle, qui, les voyant tous sans parole, dit :« Messieurs, mon énigme ne signifie autre chose quela nuict, laquelle avec son frère, cestà dire le jour,ont esté produits dés le commencement et avant touteschoses; ils fuyent tousjours lun devant lautre, etjamais ne se peuvent approcher : quand lun meurt,lautre prend vie, Vesf à dire quand il est jour lanuict vient, et en yver, que les jours sont courts, lanuict se trouve souvent au soupper dun chacun. »Ceste belle interprétation fut plaisante à tous, quilestimèrent et louèrent beaucoup. Et, affin que lejour ne les surprînt en leurs discours, ma Dame com-manda à Eritrée quen recitant sa fable elle suyvistlordre; laquelle, joyeuse, commença à dire FABLE IV. Andriget, estant à larticle de la mort, fait son testament,par lequel il laisse son ame, celles de son confesseur et deson notaire à tous les diables.
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