Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . nçais qui, hommes et femmes, ont la plus petite main2. LeMexicain se présente avec aisance et modestie; il est toujours poli, mêmeavec ses familiers, sans fausseté, même envers ceux dont il nest point lami :« sous le sarape le plus grossier on ne trouve jamais le rustre »3. Son in-telligence est ouverte, mais dordinaire sans aptitude bien caractérisée,et souvent, dans la jeunesse, il se laisse entraîner à la dissipation, auxgaîtés faciles de la vie. Il donne volontiers, partage avec les amis, risquevolontiers son avoir sur un coup de d


Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . nçais qui, hommes et femmes, ont la plus petite main2. LeMexicain se présente avec aisance et modestie; il est toujours poli, mêmeavec ses familiers, sans fausseté, même envers ceux dont il nest point lami :« sous le sarape le plus grossier on ne trouve jamais le rustre »3. Son in-telligence est ouverte, mais dordinaire sans aptitude bien caractérisée,et souvent, dans la jeunesse, il se laisse entraîner à la dissipation, auxgaîtés faciles de la vie. Il donne volontiers, partage avec les amis, risquevolontiers son avoir sur un coup de dés. « Le feu est dans sa bourse », dit unproverbe local pour donner une idée de la prodigalité du métis, qui con-traste si bizarrement avec lavarice de lIndien pur : cest ainsi que lesMixtèques et les Zapotèques dOaxaca auraient encore lhabitude denfouir 1 D. Jourdanet, Du Mexique au point de vue de son influence sur la vie de G. de Mortillet, Société dAnthropologie, séance du 6 février J. Leclercq, ouvrage cité.. INDIENS ET MÉTIS. 17,7 leurs épargnes, à linsu même de leur famille, alin dêtre seuls à en jouirquand viendra le jour de la résurrection. Des centaines de millions se-raient cachés dans le sol1. Tel est dailleurs lusage antique : les trésorssuivaient leur possesseur dans le tombeau, et lon peut espérer de faireencore dans les fouilles de très précieuses découvertes de joyaux et dobjetsantérieurs à la conquête. Les Espagnols qui ont fait souche de populations nouvelles sur les pla-teaux mexicains étaient pour la plupart des Ibériens du Nord, Galiciens,Asturiens et Basques, tandis que les colons de Vera-Cruz furent en maioritédes Andalous. Plus tard vinrent les Catalans. Limmigration de ces colonsne fut considérable à aucune époque, puis elle fut interrompue pendant laguerre dindépendance; même lexil frappa une forte proportion desquatre-vingt mille Espagnols qui vivaient alors dans la contrée : ils fur


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