. De l'art des devises . onferve par tout ma force ç^ mon monte fans orgueil ,Jans honte je defcens >Et fuis j quoy quil arrive en la haffe Mature,Egal en tous les lieux, non moins quen tom lestemps. 3id CABINET QVelque apparence contradidion qu il yait dans le Mot de la Devife ; Il eft véri-table neantmoins du cofté delà Figure: Et laNature nen de/âvoiiera point le fait. Il eft vé-ritable encore du cofté de la choCe figurée:Mais je ne croy pas que la Morale lavoue : Etque de Ton confentement le fait en cela entraif^peledroit. La neige échauffe, quoy quellefoicfroide: Etil y à des
. De l'art des devises . onferve par tout ma force ç^ mon monte fans orgueil ,Jans honte je defcens >Et fuis j quoy quil arrive en la haffe Mature,Egal en tous les lieux, non moins quen tom lestemps. 3id CABINET QVelque apparence contradidion qu il yait dans le Mot de la Devife ; Il eft véri-table neantmoins du cofté delà Figure: Et laNature nen de/âvoiiera point le fait. Il eft vé-ritable encore du cofté de la choCe figurée:Mais je ne croy pas que la Morale lavoue : Etque de Ton confentement le fait en cela entraif^peledroit. La neige échauffe, quoy quellefoicfroide: Etil y à des glaces qui bruflent avec vnepointe de lumière : ceft chofe naturelle & 1^Philofophie en peut rendre bonne raifon. Mais que Tardeur deTAmitiénai^e des froi-deurs de rindifference; Ceft ce qui neftny dela Nature qui veut que la Colombe naifTe dela Colombe , & la Tourterelle de la Tourte-relle : ny de la Morale, qui ordonna quonrende bienfait pour bienfait , & grâce pourgrâce. AuJ^i E DEVISES. 3^1. A Vp claire que nette , auJSi belle que pure,j[jk l^y des prefens de la Mature,^oute forte de hteris ç^ nay point de ^aif fiift miracle eu fort, quelque froid que je frfi. De mon froid ilfirt de tardeur ^Et le feu ft fait de ma glace, se 312 CABINET IL y à des Perfonnes, qui ont cela du Soleil,quon ne peut en quelque eftat quelles(bienc, les regarder avec feureté. Leurs éclip-fes mcrrne&: leurs défaillances,Ieursa dverfîtez& kurs maladies font dangereufes : leur pâ-leur noffence pas moins la veiie que leur éclat:& il n eft pas jufques à leurs larmes, qui ne jet-tent du feu . & qui ne bleffent. Il eft bon devoirfemblablesmalades,avec les mefmes pré-cautions , quon apporte à voir le Soleil éclip-fé : Et le meilleur party quon puilTe prendreavec elles, eft celuy que prit Augufte, ayant àdonner audience à Cleopatrc. Il lécouta fansla regarder 5 Et cette grande Ame vidorieu-fe de toutes les forces de lAfie , ne fe crût pasaftez forte , pour tenir
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