. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . ointaine. Cest le même sol que de io8 DANS LES MARCHES TIBÉTAINES lautre côté, avec toujours les fleurs à grandsyeux qui vous regardent dans le brouillard. A la halte de midi des pèlerins nous croi-sent. Une trentaine de bonzes, vêtus derouge, tenant à la main de hauts bâtons,passent sans rien dire. Le Tibétain laïqueest affable et gai. Le Tibétain moine esttaciturne et froid. Le yack qui porte mes bagages est unebête superbe. Ces animaux sont sympa-tiques, bonasses et turbulents. Ils ont lairfolâtre, les pattes et le


. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . ointaine. Cest le même sol que de io8 DANS LES MARCHES TIBÉTAINES lautre côté, avec toujours les fleurs à grandsyeux qui vous regardent dans le brouillard. A la halte de midi des pèlerins nous croi-sent. Une trentaine de bonzes, vêtus derouge, tenant à la main de hauts bâtons,passent sans rien dire. Le Tibétain laïqueest affable et gai. Le Tibétain moine esttaciturne et froid. Le yack qui porte mes bagages est unebête superbe. Ces animaux sont sympa-tiques, bonasses et turbulents. Ils ont lairfolâtre, les pattes et le ventre ceints dunvolant épais de longs poils, comme dunejupe de ballerine. Ils rappellent un jouetnaïf dautrefois dont ne saccommodentplus les bébés perfectionnés daujourdhui :ce demi-corps de cheval en carton, sansjambes, entouré dune jupe de calicot rouge. Le soir nous arrivons à Latou, au fonddun ravin boisé de chênes nains. 24 juillet. — Le ravin de Latou nousmène à un affluent de la Salouen, lOukioou Tsarkio que lon traverse sur un pont de. LE DOKERLA 109 bois. Ces ponts de bois jetés seulementsur les petites rivières et par-dessus desgorges étroites sont formés, comme la voûteégyptienne, dencorbellements successifsjusquà atteindre le milieu de la rivière. Ilsont minces et étroits et aucun parapetnalourdit leur sveltesse audacieuse. Ondirait deux mains tendues Tune vers lautrepar-dessus les eaux. La rivière passée, on rentre presque aus-sitôt dans la montagne et la montée recom-mence. Nous allons couper une boucle delOukio et retomber sur cette même rivièreau village de Ouabo. On grimpe dabordpresque verticalement entre deux muraillesde rocher. On a lair de monter dans unecheminée. Quand on lève les yeux on nevoit quun morceau de ciel encadré deroches qui surplombent. Je vois aussi meschevaux accrochés des quatre pieds à cechemin extraordinaire. Si lun deux venaità perdre léquilibre, je le recevrais sur latête. On sort enf


Size: 1367px × 1828px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1900, bookpublisherparisplonnourritet