. Les Français peints par eux-mêmes . ans le salon si jy suis! Aurélie a la plus grande confiance dans sa femme dechambre, mademoiselle Félicité. Cest elle (|ui laide àcacher, aux yeux de sa mère et de son prolecteur, tou-tes les petites intrigues, tous les petits bonheurs qui ac-cidentent son existence. Si préférence pour elle se tra-hit à tout moment: aussi la Saint-Robert est-elle fortjalouse de cette favorite. Elle la gronde et la rudoie sanscesse; elle trouve toujours à reprendre dans son . les fois que sa fille est sur le point dentrer enscène, elle ne manque pas de lui dir
. Les Français peints par eux-mêmes . ans le salon si jy suis! Aurélie a la plus grande confiance dans sa femme dechambre, mademoiselle Félicité. Cest elle (|ui laide àcacher, aux yeux de sa mère et de son prolecteur, tou-tes les petites intrigues, tous les petits bonheurs qui ac-cidentent son existence. Si préférence pour elle se tra-hit à tout moment: aussi la Saint-Robert est-elle fortjalouse de cette favorite. Elle la gronde et la rudoie sanscesse; elle trouve toujours à reprendre dans son . les fois que sa fille est sur le point dentrer enscène, elle ne manque pas de lui dire : « Comme cIeFélicité te fagote mal ! Voilà un pli à gauche, en voilà unautre à droite. Et ce bouillon dans le dos!... Si ce nestpas une horreur! Vraiment on ne tirera jamais rien decelle péronnelle-là. » Mais Aurélie fait la sourde oreille,11 elle a de bonnes raisons pour cela. Quant à Félicité,sure de son empire, forte des secrets quelle a entre lesmains, elle tient audacieuscment tète à la Sainl-Roberl:. elle lui répond avec insolence, elle nexécute aucun deses ordres, elle affecte de jeter sur elle des regards debravade et do mépris; et, au milieu de toutes ces im-moralités, ce nest pas la chose la moins inim«rale (|uccelte guerre de tous les jours engagée entre une servanteet une mère, et se terminant habituellement à lavantagede la première : niais cest là une des conséquences iné-vitables de la position respective de ces trois personna-ges. Quand on a foulé aux pieds lune des lois de la so-ciété, cest en vain cpie lon voudrait jouir du bénéficedes autres. Une maille rom|iue, plus de filet. Vou? avezdédaigné lopinion du monde, il se venge. Vous êtes unparia en dehors de loules les conditions ordinaires de lavie. Arrière le respect arrière les rangs, lesdistances, les inégalités déducation, de position cl Oh! le vice est un inipitoyable nivelenr! Midi : — voici le moment dailer au théâtre. O
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