. L'Abbe Constantin . l, il était resté \qpetit Jean. Certain paysantout ridé, tout cassé, navait jamais pu se défairede lhabitude de le saluer, quand il passait, dun« Eh! bonjour, gamin, ça va bien? » Il avait sixpieds de haut ce gamin. Et Jean ne traversait jamais le village sans aper-cevoir, à deux fenêtres, la vieille figure parcheminéede la mère Clément et le visage souriant de dernière, lannée précédente, sétait marié avait été son témoin; et joyeusement, le soir dela noce, il avait dansé avec les fillettes de Longueval. Tel était le lieutenant dartillerie qui, le sam


. L'Abbe Constantin . l, il était resté \qpetit Jean. Certain paysantout ridé, tout cassé, navait jamais pu se défairede lhabitude de le saluer, quand il passait, dun« Eh! bonjour, gamin, ça va bien? » Il avait sixpieds de haut ce gamin. Et Jean ne traversait jamais le village sans aper-cevoir, à deux fenêtres, la vieille figure parcheminéede la mère Clément et le visage souriant de dernière, lannée précédente, sétait marié avait été son témoin; et joyeusement, le soir dela noce, il avait dansé avec les fillettes de Longueval. Tel était le lieutenant dartillerie qui, le samedi28 mai 1881, vers cinq heures de laprès-midi, mitpied à terre devant la porte du presbytère de Lon-gueval. Il entra; son cheval docilement le suivit etalla de lui-même se placer sous un petit hangardans la cour. Pauline était à la fenêtre de la cuisine,au rez-de-châussé Jean sapprocha et lembrassade tout son cœur, sur les deux joues. — Bonjour, ma bonne Pauline, ça va bien ?. LABBE CONSTANTIN 45 — Très Je moccupe de ton dî savoir ce que tu auras ? De la soupe auxpommes de terre, un gigot et des œufs au — Cest admirable! Jadore tout cela et je meursde faim. — Et de la salade que joubliais, même que tumaideras tout à lheure à cueillir la salade. Ondînera à six heures et demie, bien exactement, parceque ce soir, à sept heures et demie, monsieur lecuré a son office du mois de Marie. — Où est-il, mon parrain? — Dans le Il est bien triste, monsieurle curé, à cause de cette vente dhier. — Oui, je sais, je — Ça va le remonter un peu de te voir. Il estsi content quand tu es là ! Prends garde ! Loulouva manger les rosiers Comme il achaud, Loulou ! — Jai fait le grand tour par les bois, et jaimarché vite. Jean rattrapa Loulou, qui se dirigeait vers lesrosiers grimpants ; il le débrida, le dessella, lat-tacha sous le petit hangar, et, en un tour de main,a


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