Le diable amoureux, roman fantastique . quelques arbres assez élevés; alors, confiant mavoiture à la garde du muletier, jengage Bion-detta à marcher avec moi du côté qui moffrelapparence de quelque secours. Plus nous avançons, plus notre espoir se for-tifie ; déjà la petite forêt semble se partager endeux : bientôt elle forme une avenue au fond delaquelle on aperçoit des bâtiments dune struc-ture modeste : enfin , une ferme considérabletermine notre perspective. Tout semble être en mouvement dans cettehabitation, dailleurs isolée. Dès quon nous aper- LE DIABLE AMOUREUX J4J çoit, un homme se dé


Le diable amoureux, roman fantastique . quelques arbres assez élevés; alors, confiant mavoiture à la garde du muletier, jengage Bion-detta à marcher avec moi du côté qui moffrelapparence de quelque secours. Plus nous avançons, plus notre espoir se for-tifie ; déjà la petite forêt semble se partager endeux : bientôt elle forme une avenue au fond delaquelle on aperçoit des bâtiments dune struc-ture modeste : enfin , une ferme considérabletermine notre perspective. Tout semble être en mouvement dans cettehabitation, dailleurs isolée. Dès quon nous aper- LE DIABLE AMOUREUX J4J çoit, un homme se détache et vient au-devant denous. Il nous aborde avec civilité. Son extérieur esthonnête : il est vêtu dun pourpoint de satin noirtaillé en couleur de feu7 orné de quelques passe-ments en argent. Son âge paraît être de vingt-cinq à trente ans. Il a le teint dun campagnard ;. la fraîcheur perce sous le haie, et décèle la vi-gueur et la santé. 142 LE DIABLE AMOUREUX. Je le mets au fait de laccident qui maltirechez lui. « Seigneur cavalier, me répondit-il,vous êtes toujours le bien arrivé, et chez des gensremplis de bonne volonté. Jai ici une forge, etvotre essieu sera rétabli : mais vous me donne-riez aujourdhui tout lor de monseigneur le ducde Medina-Sidonia mon maître, que ni moi nipersonne des miens ne pourrait se mettre à lou-vrage. Nous arrivons de léglise, mon épouse etmoi : cest le plus beau de nos jours. Entrez. Envoyant la mariée, mes parents, mes amis, mesvoisins quil me faut fêter, vous jugerez sil mestpossible de faire travailler maintenant. Dailleurs,si madame et vous ne dédaignez pas une compa-gnie composée de gens qui subsistent de leur tra-vail depuis le commencement de la monarchie,nous allons nous mettre à table, nous sommestous heureux aujourdhui ; il ne tiendra quàvous de partager notre satisfaction. Demain nouspenser


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