Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . pendantce temps, les choses allaientmal du côté du Bocage. Dans les premiersjours davril, les commissaires de la Con-vention étaient enfin parvenus à rassemblerà Angers 17000 hommes, partie gardesnationales, partie troupes de ligne, maisassez médiocres, et sous des généraux peucapables. Les colonnes de troupes partiesdAngers, après avoir passé la Loire, avaienteu dabord quelques succès; mais elles fu-rent ensuite rompues et mises en dérouteà Vihiers, à Beaupréau et aux Aubiers (16-25 avril). La diflîculté des li


Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . pendantce temps, les choses allaientmal du côté du Bocage. Dans les premiersjours davril, les commissaires de la Con-vention étaient enfin parvenus à rassemblerà Angers 17000 hommes, partie gardesnationales, partie troupes de ligne, maisassez médiocres, et sous des généraux peucapables. Les colonnes de troupes partiesdAngers, après avoir passé la Loire, avaienteu dabord quelques succès; mais elles fu-rent ensuite rompues et mises en dérouteà Vihiers, à Beaupréau et aux Aubiers (16-25 avril). La diflîculté des lieux, ladressemeurtrière des chasseurs et des bracon-niers très-nombreux parmi les insurgés,enfin la farouche intrépidité avec laquellela masse des paysans se précipitait sur lesbaïonnettes et les canons, avaient décidé lavictoire des rebelles. Ils poursuivirent de Bressuire jusquàThouars la division vaincue aux Auijiers,et prirent Thouars avec le général, les ma-gasins et lartillerie (ô mai). Deux eccl:jsiasti(|UvS inllueuts dans lin- POPULAIRE. 65. Insurgés vendéens. surrection, Dernier, curé de Saint-LauddAngers, et le bénédictin Jagault, imagi-nèrent un expédient propre à redoublerlexaltation de la multitude. Les évoques(iiiigrcs de Luron, de Poitiers, de la Ro-chelle, avaient excité de loin à la rébellion,mais ne venaient pas joindre les et Jagault apostèrent un faux évo-que. Cétait un prêtre qui avait été tantôtpour, tantôt contre la Constitution civile duclergé, et quon lit passer pour évéqui inpartibus dAgra dans lInde. Il ollicia ponii-ficalement devant les insurgeas, enthousias-més davoir un évé(pie à leur tête, et « lar-mée royale et catholi([ue » se remit enmarche avec une ardeur nouvelle : arméesans autre uniforme (pie le grand chapeaurond et les sabots du paysan poitevin, maisportmit pi^ur signo de ralliement, sur la T. IV. I)oitrine, un cœur en étoffe rouge surmontedune croix. Cét


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