. Tresor Des Feves Et Fleur Des Pois . 40 TRESOR DES FEVES qnet de la vesprée? Heureusement muserfouette a deux dents qui valent bientoutes les vôtres, sans vous faire tort;et il faut vous tenir pour dit. mon com-père , que vous souperez aujourdhuisans moi. Regardez-vous de plus commebien chanceux, sil vous plait, que je ne veng*e pas survotre vilaine personne le mari de la chevrette, qui étoit lepère de la biquette, et dont la famille est réduite par votrecruauté à une piteuse misère. Je le devrois peut-être, et jele ferois justement, si je navois été nourri dans lhorreurdu sang, jusquau poin


. Tresor Des Feves Et Fleur Des Pois . 40 TRESOR DES FEVES qnet de la vesprée? Heureusement muserfouette a deux dents qui valent bientoutes les vôtres, sans vous faire tort;et il faut vous tenir pour dit. mon com-père , que vous souperez aujourdhuisans moi. Regardez-vous de plus commebien chanceux, sil vous plait, que je ne veng*e pas survotre vilaine personne le mari de la chevrette, qui étoit lepère de la biquette, et dont la famille est réduite par votrecruauté à une piteuse misère. Je le devrois peut-être, et jele ferois justement, si je navois été nourri dans lhorreurdu sang, jusquau point de ménager celui des loups! Le loup, qui avoit écouté jusqualors en toute humilité,partit subitement dune long-ue et plaintive exclamation, enélevant les yeux au ciel comme pour le prendre à té ET FLEUR DES POIS. 41 •— Puissance divine qui mavez donné la robe des l()Ui)s,dit-il en sanglotant, vous savez si jen ai jamais senti dansmon cœur les mauvaises inclinations! Vous êtes maître ce-pendant, monseig-neur, ajouta-t-il avec abandon, la têterespectueusement penchée vers Trésor des Fèves, de dis-poser de ma triste vie, que je remets à votre merci, sanscrainte et sans remords. Je périrai content de vos mains,sil vous convient de mimmoler en expiation des crimestrop avérés de ma race; car je vous ai toujours aimé ten-drement, et parfaitement honoré, dei)uis le temps où jeprenois un innocent plaisir à vous caresser au berceau,quand madame votre mère ny étoit pas. Vous étiez dèslors de si bonne mine, et si imposante, quon auroit deviné,rien quà vous voir, que vous deviendriez un prince puis-sant et magnanime comme vous êtes. Je vous prie seule-ment de croire, avant de me condamner, que je nai pastrempé mes pattes sangiantes à lassassinat perpétré su


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