Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . instance, enfaveur du sursis, les arguments déjà em-ployés en faveur de lappel au peuple. Bu-zot dit quil savait bien à quelles fureurs ilsexposait, mais quil avait fait le sacrificede sa vie. Brissot renouvela avec plus dô-nergie son affirmation, que lexécution deLouis XVI armerait contre la France lopi-nion générale de lEurope. Thomas Payne, ce fameux rei)résentantde lidée de la Républi(iue universelle, avaitvoté contre lappel au peuple et contre lamort. « Ce. qui nous paraît aujourdhui,(lit-il, un acte de jus


Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . instance, enfaveur du sursis, les arguments déjà em-ployés en faveur de lappel au peuple. Bu-zot dit quil savait bien à quelles fureurs ilsexposait, mais quil avait fait le sacrificede sa vie. Brissot renouvela avec plus dô-nergie son affirmation, que lexécution deLouis XVI armerait contre la France lopi-nion générale de lEurope. Thomas Payne, ce fameux rei)résentantde lidée de la Républi(iue universelle, avaitvoté contre lappel au peuple et contre lamort. « Ce. qui nous paraît aujourdhui,(lit-il, un acte de justice, ne paraîtra un jourquun acti; de vengeance, » et il soutint lesursis jus(prà la nunion dune prochaineAssemblée. > La France, poursuivit-il, naaujoiiiil Inii (juune s(;ule amie, la H(^])ubli-(|ue américaine. Ne donnez pas aux Ftats-Unis le chagrin, et au roi dAngleterre lajoie de voir monter sur ll(chafaud lhommequi a aidé à retirer des chaînes du despo-tisme anglais mes frères dAmérique! » Lorateur du Centj-e, Bnrère, se pronone? POPULAIRE. 45. Louis XVI su lécliafaud. au moment décisif, contre le sursis, commeil sétait {)rononc( contre rai)i)el au Girondins ne furent pas unanimes ; Bar-baroux combattit le sursis. Le sursis fut rejeté par 380 voix contre310 : moins de voix pour le sursis (juil nyen avait eu contre la mort. U avait fallu un ferme courage aux ora-teurs contraires à lexécution pour braverles fureurs des Jacobins ; mais un év(ne-mcnt de la journ«0 du 20 prouva quil yavait eu aussi du danger pour les partisansde lopinion opposite. Plusieurs députésavaient reçu des lettres anonymes où on lesmenaçait de mort, eux et leurs familles, silsvotaient la mort du roi. Ce nétaient point làde vaines menaces. \h\ des représentants (juiavaient voté lexécution, Lepelletierde Sainl-Fargeau, ancien membre du parlement de Paris, très-riche, très-bienfaisant, très-dévoué aux intérêts populaires, fut assas-siné,


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