Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie . avaitRomulus. Les peuples de lIndus ôc, de lHidafpe furentbien furpris de voir les premiers voleurs armés qui vin-rent semparer de leur beau pays. Plufieurs peuples delAmérique navaient jamais entendu parler de ce péchéhorrible , quand les Efpagnols vinrent les attaquer lé-vangile à la main. Il neft point dit que les Cananéens emTent jamaisfait la guerre à perfonne, lorfquune horde de Juifsparut tout-dun-coup , mit les bourgades en cendres ,égorgea les femmes fur les corps de leurs maris , &les enfans fur le ventre de leurs mères. Comment


Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie . avaitRomulus. Les peuples de lIndus ôc, de lHidafpe furentbien furpris de voir les premiers voleurs armés qui vin-rent semparer de leur beau pays. Plufieurs peuples delAmérique navaient jamais entendu parler de ce péchéhorrible , quand les Efpagnols vinrent les attaquer lé-vangile à la main. Il neft point dit que les Cananéens emTent jamaisfait la guerre à perfonne, lorfquune horde de Juifsparut tout-dun-coup , mit les bourgades en cendres ,égorgea les femmes fur les corps de leurs maris , &les enfans fur le ventre de leurs mères. Comment ex-pliquerons-nous cette fureur dans nos principes V Comme les- médecins rendent raifon de la pefte, desdeux véroles & de la rage. Ce font des maladies atta-chées à la conftitutlon de nos organes. On neft pastoujours attaqué de la rage & de la pefte ; il fuffit fou-vent quun miniftre détat enragé ait mordu un autreil miniftre pour que la rage fe communique dan3 troisfc mois à- quatre ou cinq cent mille hommes. ^ h q 3 Q. Du DROIT Mais quand on a ces maladies , i! y a quelques re-mèdes. En connahTez-vous pour la guerre ? A! Je nen connais que deux dont la tragédie seft em-parée. La crante & la pitié. La crainte nous obligefouvent à faire la paix , & la pitié que la nature a mifedans nos cœurs comme un contrepoifon contre lhe-roïfme carnafller, fait «quon ne traite pas toujours lesvaincus à toute rigueur. Notre intérêt même eft duferenvers eux de miféricorde , afin quils fervent fans tropde répugnance leurs nouveaux maîtres : je fais bienquil y a eu des brutaux qui ont fait fentir rudement lepoids de leurs chaînes aux nations fubjuguées. A celaS je nai autre chofe à répondre que ce vers dune tra-gédie intitulée Spartacus , compofée par un Françaisqui penfe profondément. ta loi de lunivers eft malheur aux vaincus. Jai dompté un cheval : fi je fuis fage je le nourrisbien, je le carefie & je le monte ; fi je fuis un foufurieux, je lég


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