. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. avers la France,la Suisse et lAngleterre, des ennemis dont sonim^agination malade augmentait encore le nom-bre, mais choisissant toujours, pour refuges, dessites pittoresques que son pinceau rendra à, jamaiscélèbres. Nous le verrons k la fin, vieux et triste,dans son pauvre logement de la rue Platrière, enproie k la plus noire misanthropie, abandonné deses amis, quHl na pas su garder, nayant pasmême, et par sa faute, un véritable foyer; et pour-tant, Ik encore, il oubliera par moments les injus-tes soupçons qui ont tourm


. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. avers la France,la Suisse et lAngleterre, des ennemis dont sonim^agination malade augmentait encore le nom-bre, mais choisissant toujours, pour refuges, dessites pittoresques que son pinceau rendra à, jamaiscélèbres. Nous le verrons k la fin, vieux et triste,dans son pauvre logement de la rue Platrière, enproie k la plus noire misanthropie, abandonné deses amis, quHl na pas su garder, nayant pasmême, et par sa faute, un véritable foyer; et pour-tant, Ik encore, il oubliera par moments les injus-tes soupçons qui ont tourmenté et gâté sa vie; il se INTRODUCTION. consolera de tous ses malheurs, réels ou imagi-naires, en allant, avec son jeune ami, Bernardinde Saint-Pierre, contempler un beau coucher desoleil sur le mont Valérien ou cueillir pour sonherbier quelques fleurs des champs à Et ainsi, Vamour et Vétude de la campagneferontVunité decelivre, comme ils furent les pre-miers plaisirs et la dernière consolation de Jean-Jacques* L. D ENFANCE DE ROUSSEAU. AN-JACQUES ROUSSEAU CHAPITRE PREMIER. ENFANCE DE ROUSSEAU. — LE VILLAGE DE BOSSEY. Jean-Jacques Rousseau naquit à Genève le28 juin 1712; sa mère, Suzanne Bernard, filledun ministre genevois, mourut en lui donnantle jour, et Jean-Jacques pouvait dire plus tardque sa «naissance fut le premier de ses malheurs ».Son père, en effet, Isaac Rousseau, un horlogerintelligent et instruit, mais dun caractère léger,ne sut pas élever ses enfants : daîné, plus âgéque Jean-Jacques de sept ans, devint un francpolisson et séchappa un beau jour de la maisonpaternelle ; on ne sut jamais ce quil était grandit entre sa tante Suzon, « samie Jacqueline, » et son père qui le chérissait et 14 JEAN-JACQUES ROUSSEAU. lembrassait avec transport, parce quil croyaitrevoir en lui celle quil avait perdue. a Quand il me disait : Jean-Jacques, parlons de ta mère ;je lui disais : Hé bien ! mon père , n


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