Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . hignon; enfin, tandis quetoutes les indigènes du Mexique et de lAmérique Centrale portent la cruchesur la tête, les Yucatèques la tiennent inclinée sous le bras gauche. Quandun homme les arrête pour leur demander à boire ou pour échanger quel-ques paroles, elles se tiennent de côté en baissant les yeux et répondentmodestement. Un marché dans une ville du Yucatan offre un spectaclepresque unique par le calme, la bonne grâce, la bienveillance réciproquedes vendeurs et des acheteurs ; à peine entend-on quelquefois un cridenfant2. Comme to
Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . hignon; enfin, tandis quetoutes les indigènes du Mexique et de lAmérique Centrale portent la cruchesur la tête, les Yucatèques la tiennent inclinée sous le bras gauche. Quandun homme les arrête pour leur demander à boire ou pour échanger quel-ques paroles, elles se tiennent de côté en baissant les yeux et répondentmodestement. Un marché dans une ville du Yucatan offre un spectaclepresque unique par le calme, la bonne grâce, la bienveillance réciproquedes vendeurs et des acheteurs ; à peine entend-on quelquefois un cridenfant2. Comme tous les autres Indiens policés, les Maya se disent catholiques eile sont en effet avec dévotion, mais en mêlant à leur culte privé des cérémo-nies quils nont point apprises des Espagnols. Cest ainsi quaprès lenterre-ment dun des leurs, ils marquent à la craie le sentier qui mène du tom-beau à lancienne demeure, afin que le défunt, reprenant vie, noublie pas 1 Orozco y Berra, ouvrage cité. 2 Frederick A. Ober, Travels in ma 1 . ^ . JEUNES INDIENS MAYA Gravure de Thiriat, daprès une photographie de M. Charnay, communiquée par le Musée dethnographie MAYA. 255 le chemin du foyer, au moment où lenfant quil doit animer est sur lepoint de naître : la croyance à la métempsycose leur est donc restée mal-gré les enseignements contraires de lEglise. Ils ont aussi gardé la con-naissance des simples, celle des astres, et parmi eux nombre dastrologuesobservent les conjonctions des étoiles pour prédire les événements de la viepublique et privée, la réussite ou la perte des semences et des récoltes ;chaque village a son « homme qui sait » et lit le sort dans un cristal dequartz. Avant la guerre de 1847, qui ruina la contrée, presque chaquevillage avait son « livre de Chilan-Balam », cest-à-dire 1 « Interprète desoracles », et lon en connaît encore au moins seize exemplaires1. Lamère attache au bras de son enfant une amulette, un
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