. Essai sur la Musique ancienne et moderne. uei» je la vis, je lui laiflai mon cœur ea SUR LA MUSIQUE. Mon cuer qui puis i a fet lonc eftage jNe jamcs jor ne len qier départir. Chançon va-ten pour faire mon meflageLà où je nos treftorner ne guenchir :Que tant redout la maie gent ombrageQui devinent ains que puift avenirLe bien damors. Dex les puifïè maleir !Quà main: amanr ont fet ire & outrage jMes de ce ai tousjors mal avantage,Qil les meftué, fus mon gré obéir. *9> » otage ; il y eft depuis long-tems, & ja-» mais je ne veux len retirer. » Chanfon, fois ma mefïàgere, vois» celle que je ne


. Essai sur la Musique ancienne et moderne. uei» je la vis, je lui laiflai mon cœur ea SUR LA MUSIQUE. Mon cuer qui puis i a fet lonc eftage jNe jamcs jor ne len qier départir. Chançon va-ten pour faire mon meflageLà où je nos treftorner ne guenchir :Que tant redout la maie gent ombrageQui devinent ains que puift avenirLe bien damors. Dex les puifïè maleir !Quà main: amanr ont fet ire & outrage jMes de ce ai tousjors mal avantage,Qil les meftué, fus mon gré obéir. *9> » otage ; il y eft depuis long-tems, & ja-» mais je ne veux len retirer. » Chanfon, fois ma mefïàgere, vois» celle que je nefe approcher daucune» façon, tant je redoute ces gens om-» brageux & malins, qui devinent le bon-» heur dun amant avant quil foit réalifé.» Puifie Dieu les maudire. Ils outragent, ils» défelpérent maint amant, & tel eft moa» malheur, que pour eux, je fuis obhgé» de me contraindre ». Dans cette chanfon le Châtelain commence à fe plaindre de ce quoaseft apperçu de fon amour, Se quon en Ii i aptf ESSAI X I X. Merci clamanz de mon fol errement,Ferai la fin de mes ehançons oïr ;Car trahi ma & mort à mien efciencMes jalous cuers cui je doi tant haï mal ma fait, por le dit dautre genc;Tuit font parti de moi joïous calant :Et quant joie me faut, bien eft raifons ,Quavec ma joie faillenc mes ehançons, » Merci de mon fol égarement ! Je le» déplore en cette chanfon , la dernière» que je ferai entendre : mon cœur m*» trahi : quil doit mètre odieux ! Je meurs» pour en avoir fuivi les jaloux mouve-» vemens. Trop prompt à croire les rap-ï> ports, il a caufé mon malheur. Aufli» nai-je plus talent dêtre joyeux. Quand» ma joie finit, il eft bien raifon quavec» elle finhTent mes chanfons. Bien fai quil eft tans , & lieus, & raifonsQuà tous les biens du mont doie faillir ;Car porquis lai, & moie eft lacoifons ;Et qui mal quiert, il doit bien mal doint que mors en foit mes guerredons,Ainz que de moi face lies les


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