. Histoire de la littérature française. Illustrée d'après les manuscrits et les estampes conservés à la Bibliotheque nationale. encorele temps de la Franciade, commencée et menée assezloin pour faire plaisir au roi, mais abandonnée. De 1574 à1585 est la période de déclin et de tristesse. Ses meilleursamis sont morts : dès 1554 La Pérouse, et dès 1560 Oli-vier de Magny et Du Bellay; en 1570 Grévin; en 1573Jodelle; Rémi Belleau meurt en 1577. Il avait encoreautour de lui Pontus de Thyard, Baïf et quelques« jeunes » qui laimaient : Desportes, Du Perron. Cathe-rine de Médicis et Henri III lui étai


. Histoire de la littérature française. Illustrée d'après les manuscrits et les estampes conservés à la Bibliotheque nationale. encorele temps de la Franciade, commencée et menée assezloin pour faire plaisir au roi, mais abandonnée. De 1574 à1585 est la période de déclin et de tristesse. Ses meilleursamis sont morts : dès 1554 La Pérouse, et dès 1560 Oli-vier de Magny et Du Bellay; en 1570 Grévin; en 1573Jodelle; Rémi Belleau meurt en 1577. Il avait encoreautour de lui Pontus de Thyard, Baïf et quelques« jeunes » qui laimaient : Desportes, Du Perron. Cathe-rine de Médicis et Henri III lui étaient favorables; MarieStuart lui écrivait de sa prison ; Le Tasse en 1575 lui sou-li mettait les premiers chants de sa Jérusalem. Mais cenétait plus Joachim, ni Charles IX. II faisait encore enlhonneur dHélène de Surgères les plus beaux versdamour qui soient partis de sa main et peut-être de soncœur; mais insensiblement il se retirait du monde. Desscrupules religieux lui venaient. Il préparait cette éditionde 1584 ovl il effaçait tant de beaux traits de ses œuvresqui inquiétaient sa PIERRE DE RONSARD Daprès une gravure du commencement du xvii* siècle. SEIZIÈME SIÈCLE 399 En 1585, le 27 décembre, il séteignit au prieuré deSaint-Cosme, près de Tours. Sa gloire avait été incompa-rable. Toute lEurope lavait salué comme le roi des poètesdu temps et comme le plus grand qui eût paru depuislantiquité. Cest en effet un des plus grands poètes français. Mal-gré r « orgueil » que lui a reproché Boileau, et qui futassez grand à vrai dire, ce que je lui reprocherai le plus,cest son trop dhumilité. 11 a imité et imité encore,comme sil se fût jugé incapable dêtre original. De là ces« odes pindariques », si contraires au génie de notre race,immenses compositions mêlées de lyrique et dépique, àcombinaisons rythmiques savantes et bizarres, et prodi-gieusement encombrées dune mythologie si mystérieuseque déjà au


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