. 1430; . Le pont de Compièguc II COMMENT JEHAN LYMAGIER JETA LE TROUBLEDANS LE MARCHÉ DE COMPIÈGNE Ceci se passait en la bonne ville de Compiègne, serréeentre ses murailles le long de la rivière dOise, à lentréede la forêt, sur les confins du Valois et de la Picardie. Onétait au plus fort de la guerre avec lAnglais, en lan ï^^ç),année fameuse qui avait vu surgir des marches de Lorrainela bergère de Vaucouleurs, et la victoire revenir avec ellesous les bannières de France si longtemps poursuivies parle malheur. Après cette merveilleuse délivrance dOrléansassiégé, il y avait eu la campagne rapi


. 1430; . Le pont de Compièguc II COMMENT JEHAN LYMAGIER JETA LE TROUBLEDANS LE MARCHÉ DE COMPIÈGNE Ceci se passait en la bonne ville de Compiègne, serréeentre ses murailles le long de la rivière dOise, à lentréede la forêt, sur les confins du Valois et de la Picardie. Onétait au plus fort de la guerre avec lAnglais, en lan ï^^ç),année fameuse qui avait vu surgir des marches de Lorrainela bergère de Vaucouleurs, et la victoire revenir avec ellesous les bannières de France si longtemps poursuivies parle malheur. Après cette merveilleuse délivrance dOrléansassiégé, il y avait eu la campagne rapide et vigoureuse de.[ehanne dArc; lun après lautre les chefs les plus renom- COMMENT JEHAN LYMAGIER JETA LE TROUBLE DANS LE MARCHÉ i3 niés des bandes anglaises étaient battus, chassés ou pris,lune après lautre les villes retombaient au pouvoir dudauphin Charles; — chevauchée héroïque dune petite arméequi, abattant ou renversant tout devant elle, venait de pousser. Délivrance dOrléans, jusquà Reims pour y faire sacrer le roi dans la vieille cathé-drale. Tout nétait pas dit et la guerre continuait, mais lespé-rance, à peu près morte si longtemps, était revenue dansles cœurs. Les Anglais tenaient encore bien des villes, leurspartis battaient lestrade en bien des provinces. Commetoutes les places fortes, villes ou châteaux de la région,Compiègne se gardait soigneusement; quelques centaines ]_i LES ASSIÉGÉS DE COMPIEGKE de soldats commandés par messire Guillaume de Flavy,capitaine à la main dure et bon homme de guerre, étaientprêts à faire bonne défense. Les guerres duraient depuis si longtemps, lhabitude enétait si bien prise que les gens ne semblaient pas trop sou-cieux; les ménagères bavardaient par groupes en faisantleur marché, les bourgeois à mine placidetournaient autour des paniers à volaille etdes corbeilles de fruits, ou plaisantaient


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