Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ure,Quand de la forêt sombre il sort un bruit darmure,Quand loiseau sur son nid, dans les bois frémissants,Chante un chant dont lui-même il ignore le é du fait prodigieux dépasseLombre, le jour, les yeux, les chocs, le temps, lespace,Elle est telle, et le point de départ est si loinQue, tous étant agents, personne nest témoin. AUTRE VOIX. Querelles! bruits! rumeurs! cris! morsures! piqûres!0 passages du vent dans les branches obscures! AUTRE VOIX. Dante écrit deux vers, puis il sort; et les deux vers Se parlent. Le prem


Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ure,Quand de la forêt sombre il sort un bruit darmure,Quand loiseau sur son nid, dans les bois frémissants,Chante un chant dont lui-même il ignore le é du fait prodigieux dépasseLombre, le jour, les yeux, les chocs, le temps, lespace,Elle est telle, et le point de départ est si loinQue, tous étant agents, personne nest témoin. AUTRE VOIX. Querelles! bruits! rumeurs! cris! morsures! piqûres!0 passages du vent dans les branches obscures! AUTRE VOIX. Dante écrit deux vers, puis il sort; et les deux vers Se parlent. Le premier dit : — Les cieux sont ouverts!Gieux! je suis immortel. — Moi, je suis périssable,Dit lautre. — Je suis lastre. — Et moi le grain de sable. — Quoi! tu doutes étant fils dun enfant du ciel! — Je me sens mort. — Et moi, je me sens éternel. —Quelquun rentre et relit ces vers, Dante lui-même; Il garde le premier et barre le deuxième. La rature est la haute et fatale cloison. Lun meurt, et lautre vit. Tous deux avaient T CONCLUSION As-tu vu méditer les ascètes terribles?Ils ont tout rejeté, talniuds, korans et nacceptent aucun des védas, comprenantQue le vrai livre souvre au fond du ciel tonnant,Et que cest dans lazur plein dastres que flamboieLe texte éblouissant dépouvante ou de ce qui na ni bord, ni temps, ni és dans la vue elTi-ayante de Dieu, 236 RELIGIONS ET RELIGION. Farouches, ils sont là, chacun seul dans lespèce Dhorreur quil a choisie au fond de lombre épaisse, Faisant vers linconnu toujours le même efTort, Lun dans un vieux tombeau dont il semble le mort. Lautre, sinistre, assis dans un trou du tonnerre Au tronc prodigieux dun cèdre centenaire. Lautre livide et nu dans un creux de rocher, Muets, afTreux, laissant les bêtes sapprocher, Pas plus importunés sous leur fauve auréole Dun tigre qui rugit que dun oiseau qui vole. Le désert les a vus à jamais saccroupir. Jamais


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