Revue pittoresque : musée littéraire . avez cru peul-éirc que je ne vousaimais pas, Ernest ? Mon Dieu ! comment pouvez-vous vous y tromper ? M. de Hauenzern, embarrassé de cet aveu, selut. La margrave le regarda fixement, et, arrachantson bras du sien, elle le repoussa. — Ah! cest tropmhumilicr! sécria-l-elle. Ilen-dez-vous au palais, monsieur, attendez-y mesordres. Il se retira en silence. La princesse le suivit desyeux aussi longtemps quelle put elle ne le vit plus, elle se remit à marcliervers les ruines, mais elle se sentait si émue,quelle avait h peine la force de gravir


Revue pittoresque : musée littéraire . avez cru peul-éirc que je ne vousaimais pas, Ernest ? Mon Dieu ! comment pouvez-vous vous y tromper ? M. de Hauenzern, embarrassé de cet aveu, selut. La margrave le regarda fixement, et, arrachantson bras du sien, elle le repoussa. — Ah! cest tropmhumilicr! sécria-l-elle. Ilen-dez-vous au palais, monsieur, attendez-y mesordres. Il se retira en silence. La princesse le suivit desyeux aussi longtemps quelle put elle ne le vit plus, elle se remit à marcliervers les ruines, mais elle se sentait si émue,quelle avait h peine la force de gravir la mon-tagne. Dans la journée, des ordres furent donnés pourun bal. La cour se réunit avec une proraptilude[leu ordinaire. Jamais la margrave ne sélail mon-trée aussi empressée de samuser. Elle ne de-manda pas une seule fois le comte; elle lui htdire de se trouver le soir a son cercle, el recom-manda également à la grande-maîtresse dy con-duire mademoiselle de Krcyherg. Ils nosèrent pas se rejoindre, dans la crainte. dêtre observés; mais quand ils se rencontrèrentdans les salons, avant larrivée de la margrave, nilun ni lautre nétant de service ce jour-là, ils nepurent sempêcher déchanger quelques mois surleurs inquiétudes et les embarras de leur posi-tion. La margrave arriva lard, Elle avait fait une toi- lette éblouissante, elle parut plus belle el plusmajestueuse encore que dhabitude. Cependant unnuage de tristesse couvrait ses trails ordinairementsi enjoués. Elle chercha des yeux M. de Uauen-zern, el ne put sempêcher de rougir en laperce-vant devant une table de jeu, plus occupé de labaronne de Freyberg que de son argent. REVUE PITTOUESQUE. Le maître des cérémonies vint lui demander sesordres pour ouvrir le bal, elle hésita un instant,puis elle désigna le cnmie comme son prit respectueusement sa main, et tous les deuxse mirent en place et commencèrent la danse. Aulieu de relourner k sa place lorsquelle eut fini, elleen


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