. Les etoiles; derniere feerie . ile Gautier, dans larticle nécrologique dontnous avons cité un fragment, prétend que, longtemps avantsa mort, Grandville avait dit son dernier mol. Que na-t-ilvu, comme nous, les cartons de cet ingénieux auteur, doùdébordent les croquis, les ébauches de toutes sortes! Il y acertainement là plus dinspirations à mettre en lumière quilnen faudrait pour occuper la vie entière de plusieurs ar-tistes, et assez de dessins avancés ou terminés pour quetous les cabinets célèbres damateurs puissent prétendre àen posséder quelques-uns. Bien loin davoir dit son dernier xvi


. Les etoiles; derniere feerie . ile Gautier, dans larticle nécrologique dontnous avons cité un fragment, prétend que, longtemps avantsa mort, Grandville avait dit son dernier mol. Que na-t-ilvu, comme nous, les cartons de cet ingénieux auteur, doùdébordent les croquis, les ébauches de toutes sortes! Il y acertainement là plus dinspirations à mettre en lumière quilnen faudrait pour occuper la vie entière de plusieurs ar-tistes, et assez de dessins avancés ou terminés pour quetous les cabinets célèbres damateurs puissent prétendre àen posséder quelques-uns. Bien loin davoir dit son dernier xvi GRANDVILLE. mot et dêtre sur le point de décroître, tout semble prouverque son prodigieux talent devait grandir encore, et LESÉTOILES, dernière féerie tombée de son crayon presque surle bord de la tombe, et à laquelle nous attachons cetle no-tice bien incomplète, resteront pour témoigner que, aumoment suprême, la brillante imagination qui les enfantanavait rien perdu de son éclat et de sa LES ÉTOILES. PREMIÈRE PARTIE. VIVRE AUX ÉTOILE S. Il y a eu, dans lantiquité, une secte charmante, la sectedes Péripatéticiens, v rais philosophes qui dormaient le jouret veillaient la nuit : ils avaient sur le soleil une idée fixe ;ils le regardaient comme un astre ennuyeux, égoïste et es-pion ; un astre qui se mêlait des affaires de tout le monde,mettait ses rayons partout, rendait les villes bruyantes, lescampagnes inhabitables, les promenades désertes, et obli-geait les hommes à soccuper continuellement de lui. On 1 5 LES ÉTOILES. accusait en outre le soleil dêtre le père de toutes les ma-ladies, de tous les fléaux, de tous les insectes, de toutes lesfolies humaines ; ses prétendus bienfaits nétaient que despièges. Ceux qui se fiaient à lui et aspiraient sa chaleur gagnaientune pleurésie, tombaient sous i apoplexie foudroyante ouperdaient la raison. Les Péripatéticiens se brouillèrent donc avec le soleil, etlexilèrent à pe


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